Pour un exploit d’une telle envergure historique, c’en est un et cela mérite qu’on s’y attarde un tant soit peu.
Finalement, au sortir de cette première phase de la crise que traverse la fédération guinéenne de football, le grand vainqueur s’appelle Ibrahima Blasco Barry, jusqu’à une récente décision de limogeage, prise par l’ex président de la fédé, secrétaire général de l’instance.
Depuis, cet acte sans lendemain, puisque dans la foulée, Super V, a été à son tour suspendu, est resté sans effet aucun.
Blasco Barry, soutenu à bouts de bras par une cohorte de frondeurs dont les rangs n’ont cessé de s’agrandir jour après jour, continuant de trôner derrière son bureau à l’ancien siège, dans l’enceinte du palais du peuple.
Blasco est le grand gagnant de cette crise, puisqu’il sera probablement le seul qui pourrait rester en poste, lui qui est nommé et non élu. Sauf si la mission de la CAF et de la FIFA, en décide autrement.
Il pourrait ainsi rester en poste jusqu’au congrès de Février 2017, jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau à la tête de la fédé. Il n’est d’ailleurs pas exclu, qu’il soit candidat au poste de président.
Mais l’exploit réussi par le rusé Blasco, parlons-en en deux mots. Le voici :
De par son génie, de par son intelligence, Blasco, seul, a réussi à faire partir tout un comité exécutif, élu, il y a seulement sept mois.
D’une, il plante un couteau de Judas dans le dos de celui qui lui a fait confiance, cinq ans durant, les yeux fermés, allant jusqu’à faire de lui cosignataire des comptes de la fédé, il s’agit de l’ex président Salif Camara Super V, finalement éjecté de son siège, et qui connait une sortie par la petite porte, lui qui a tout donné au football guinéen.
D’autre part, peut-être parce que plus intelligent que onze membres frondeurs dudit comité élu en Août 2015, il réussit à faire perdre à ceux-ci leur mandat, se retrouvant out de tout jusqu’au prochain congrès prévu dans neuf mois.
A propos de ce congrès, il faut dire qu’il est peu sûr qu’un seul de ces frondeurs, revienne au sein de la FEGUIFOOT.
Selon nos informations, le président Alpha Condé, ne voudrait plus d’aucun des protagonistes de la récente crise, au sein d’un prochain bureau de la fédé.
Ajouter à cela, le fait que dans les statuts révisés de la fédé, à l’aune desquels les nouvelles élections seront organisées, une disposition éliminatoire pour beaucoup d’entre eux, pourrait être le niveau minimum requis pour postuler. On parle du BAC… !
Ça sent le vilain retour de la manivelle !
Demba Sidicki