Malgré les nombreux acquis du nouveau ministre en charge des mines, le Premier Ministre, Mamady Youla, a des reproches concernant l’administration minière. Il l’a fait savoir récemment lors d’une rencontre qui a également regroupé d’autres acteurs non gouvernementaux, autour d’un sujet relatif à la gouvernance minière en Guinée.
Et la colère de Mamady Youla, c’est la lourdeur administrative dans le respect des accords signés avec les sociétés minières qui acceptent d’investir en Guinée malgré l’instabilité et la mauvaise réputation du pays.
Alors qu’il lisait un discours écrit à cette occasion, le chef du gouvernement a cessé un instant de lire et ouvrira une longue parenthèse pour s’adresser à son ministre en charge des mines et à toute l’administration publique impliquée dans la gouvernance minière en Guinée.
«J’ai demandé au ministre et je le réitère içi, que toutes les parties doivent travailler avec détermination, engagement et sérieux. Les administrations qui sont impliquées, pour veiller à ce que les accords signés par l’Etat soient respectés », a-t-il signifié d’un ton ferme.
La colère du Premier Ministre devenait de plus en plus saisissable. « Je le rappelle et je le réitère, il est important que lorsque des dispositions sont prises… », a-t-il déclaré avant de s’interrompre et justifier son état d’âme. « Il n’y a pas très longtemps que le chef de l’Etat a attiré mon attention sur des difficultés à mettre en œuvre les accords au niveau de la CBK, pour l’accès aux infrastructures », a révélé le Premier Ministre.
Comme si cela ne suffisait pas, le chef du gouvernement ajoute : « Nous sommes heureux d’avoir des projets miniers qui opèrent aujourd’hui mais il est important que notre pays se développe… Il faut que tous les cadres qui sont impliqués dans ce développement s’impliquent davantage et fassent la part du travail qui leur est confiée. Je voulais rappeler ceci, et tous les accords signés par l’Etat dans ce cadre là, doivent être appliqués avec rigueur. Le gouvernement insiste sur cela et je voudrais içi engager la responsabilité du ministère des mines pour veiller à la stricte application de ces accords».
«Dans le développement de nos projets, l’accès aux infrastructures et le développement des infrastructures constituent un des grands freins. Cela est criard pour les projets dans le secteur du fer cela est aussi vrai pour des projets dans la bauxite », a indiqué Mamady Youla, faisant ainsi l’avocat des sociétés minières, avant de réitérer son exigence de plus de rigueur à l’administration publique.
Thierno Amadou Camara