Tout a commencé lorsque l’imam de la mosquée de Boulbinet, Thierno Mountaga Keita, a refusé de permettre aux fidèles musulmans du quartier, d’observer le début de la prière des 10 dernières nuits du mois de ramadan dans ladite mosquée. Et ce, malgré les multiples démarches faites par les autorités religieuses de la ville.
Selon l’inspecteur régional des affaires religieuses, El’hadj Amadou Kolon Barry, c’est les jeunes du quartier qui, après avoir été empêchés d’effectuer le début de la prière des 10 dernières nuits du ramadan le vendredi 24 juin 2016, sont allés le rencontrer, en sa qualité de première autorité religieuse de la ville, pour qu’ils soient rétablis dans leur droit.
«Ce sont les fidèles musulmans du quartier précisément les jeunes qui m’ont alerté de cette situation. Heureusement, j’étais avec le représentant de la ligue communale, Elhadj Mamoudou Kann et le secrétaire général adjoint de la ligue préfectorale», a déclaré l’autorité religieuse.
Toujours selon Elhaj Kolon, c’est après l’échec des pourparlers qu’il avait préalablement engagés, qu’il est lui-même parti à la rencontre dudit imam, mais qui a une nouvelle fois refusé de coopérer.
«Quand les gens que j’avais dépêchés pour rencontrer l’imam m’ont fait le compte-rendu selon lequel il (Thierno Mountaga Keita ), n’a pas voulu les écouter, c’est ainsi que je suis allé à la rencontre d’Elhadj Ibrahima Sankarela (1er Imam de la grande mosquée de Mamou Almamya), avec qui je me suis déplacé malgré son état de santé fragile, pour rencontrer en vain Thierno Mountaga », a-t-il révélé.
Et de poursuivre, « Ce qui m’a de plus surpris, c’est quand on m’a annoncé que l’imam à procédé à la rénovation de la mosquée».
A en croire Elhadj Kolon, c’est après cette énième désobéissance de l’imam et une réunion avec les imams et responsables religieux de Mamou que la décision suspendant l’imam Thierno Mountaga Keita jusqu’à nouvel ordre est intervenue jeudi 30 juin 2016.
Sur la question de savoir pourquoi ce religieux s’est comporté de la sorte, l’inspecteur répond :
«il (l’imam) dit n’avoir pas hérité la prière des 10 dernières nuits du mois saint. Ensuite, là où il a appris le coran, cela n’est pas pratiqué»
Interrogé, l’imam n’a pas voulu faire trop de commentaire: « Je respecte leur décision et je me conforme », a-t-il tout de même laissé entendre.
De Mamou ; Alpha Mamoudou Barry pour mosaiqueguiénee.com