Le Collectif pour la Réélection d’Alpha Condé (CRAC), devenu il y a quelques mois la Convergence Républicaine des Acquis pour le Changement (CRAC), marque sa constance dans son soutien au chef de l’Etat, Alpha Condé. Elle dément des accusations de malversation et de corruption portées par l’opposition dite républicaine contre le pouvoir en place, et se prononce sur le débat sans cesse assourdissant autour des velléités d’un troisième mandat. Des responsables de ce mouvement, dont son vice-président, Mohamed Lamine Yayo, par ailleurs Directeur Général du Patrimoine Bâti public, étaient face aux journalistes hier, jeudi 28 juillet 2016, à la maison de la presse située à Coléya.
Interrogés par un reporter sur leur position claire par rapport aux manifestations que l’opposition compte déclencher à partir du 04 août prochain, les responsables de la CRAC, à travers une intervention de Mohamed Lamine Yayo, ont dit être contre cette initiative. « En Guinée, sur le plan politique, on a toujours entretenu la culture de la violence alors que cela provoque des effets collatéraux délétères. Chaque fois quand il y a une manifestation de ru en Guinée, au bout du compte, elle est toujours négative pourquoi ? Il y a des cas de morts, il y a des dégâts matériels, il y a des actes de vandalisme ça et là… », a-t-il regretté.
L’opposition dite républicaine accuse le chef de l’Etat, Alpha Condé et son administration, d’octroyer des marchés à des proches sans respecter les règles de passation des marchés publics. La CRAC nie et indique que ce n’est pas possible. « Ces marchés ont été discutés à l’Assemblée Nationale », a-t-on dit aux journalistes au cours de cette conférence.
Selon Ismaël DIOUBATE, lorsque la plupart des membres de l’opposition étaient aux affaires, on faisait le bitumage avec un épaisseur de 5 cm. Alors que maintenant, le bitumage de nos routes se fait avec 14 cm d’épaisseur. C’est l’une des explications à travers lesquelles la CRAC justifie les sommes que l’opposition trouve exorbitantes notamment concernant les tronçons Sonfonia-Kagbélén et Kankan-Kissidougou.
La CRAC soutiendra-t-elle Alpha Condé pour un troisième mandat ? « Ce sont des débats de caniveau », répond Ismaël DIOUBATE. Ce qui intéresse la CRAC, poursuit-il, et qui est fondamental, c’est comment préserver les acquis du premier mandat d’Alpha Condé et comment réussir le second qui est en cours.
Du CRAC, on est venu à la CRAC. Certains se demandent si ça ne deviendra pas un jour un parti politique. Les conférenciers disent qu’il n’en est pas question.
Thierno Amadou Camara