Scénario ubuesque pour dame Djontan ! Alors qu’elle était revenue en Guinée, son pays d’origine, comme elle en a l’habitude, pour revoir sa famille, Dame Djontan, ne s’imaginait point l’enfer qu’elle allait y vivre.
Elle va être convoquée, trainée à la justice, devant le TPI de Mafanco, par son beau-frère, M. Balla Moussa Keita, PDG de la seule société de contrôle technique des véhicules en Guinée, une société qui peine à renaître de ses cendres, depuis qu’elle a été saccagée sous feu Conté.
Un procès expéditif, sur lequel pèsent encore de fortes odeurs de corruption, est organisé, au terme duquel, elle est condamnée.
Son péché, avoir facilité des contacts pour son beau-frère, Balla Moussa Keita, en France, avec de potentiels fournisseurs de véhicules, de pièces détachées et d’équipements divers, devant entrer dans la réhabilitation de SIVITA, apprend-on. L’autre ‘’ crime’’ qu’elle aurait commis, c’est le fait que cette dame, ait été la courroie de transmission d’une part des acomptes payés par M. Balla Moussa Keita, à ceux qui étaient censés lui fournir ces différents équipements.
Une ou deux fois, M. Balla Moussa Keita, lui a transféré de l’argent, depuis la Guinée et les USA, de l’argent qu’elle dit avoir effectivement convoyé aux fournisseurs. Rien d’autre !
Il est à se demander alors, pourquoi s’en prendre à cette dame ? Pourquoi doit-elle se retrouver en prison ? Si son rôle s’est limité rien qu’à cela ! Personne ne saurait y répondre, sauf le juge qui l’a condamnée.
Autrement, comment se fait-il que par incapacité d’honorer des commandes faites auprès de potentiels fournisseurs, commandes qui s’élevaient à hauteur de plus de 4 millions 600 mille euros, M. Balla Moussa, se retourne contre sa belle-sœur Mme Touré Djontan, épouse d’un demi-frère à lui, chez qui il a séjourné à Paris, exigeant de cette dernière, le remboursement de ses acomptes ?
Alors qu’en réalité, le pétrin dans lequel le sieur Keita, s’est retrouvé, est de sa propre faute. C’est lui qui a passé ces commandes de plus de 4 millions 600 mille euros, personne ne l’y a obligé, c’est lui aussi qui s’est engagé à honorer les factures. D’où les acomptes qu’il a versés.
Finalement, parce que dans l’impossibilité d’honorer ses engagements, arguant que l’Etat refuse toujours de lui payer ses dettes estimées par lui, en plusieurs milliards de francs guinéens, M. Keita, trouve ni plus ni moins, pour bouc-émissaire, Dame Djontan, face au refus des fournisseurs de lui retourner ses acomptes.
A propos, voici ce qu’écrit un de ces fournisseurs, dans un courrier à lui, adressé, à la date du 15 novembre 2015, constatant que celui-ci, commençait à s’acharner contre cette pauvre dame : « Si vous êtes un homme de qualité, cessez, s’il vous plait, d’importuner votre belle-sœur Djontan, qui n’a eu comme rôle et comme intérêt dans toute cette affaire, que de nous mettre en rapport avec vous et de tenter de trouver des solutions à votre indéfinition. Vous êtes le seul responsable de cette situation, elle n’y est absolument pour rien… ».
Il poursuit : « Que voulez-vous qu’elle obtienne de nous ? Financièrement, c’est impossible ! Menacer sa famille, mentir auprès de vos proches sur son rôle, est indigne….Je n’ai en 40 ans de vie professionnelle, vu une telle mauvaise foi… ».
La suite de cette enquête, dans une prochaine publication, avec à la clé copies de différentes factures des commandes de M. Balla Moussa Keita, et témoignages de plusieurs acteurs de cette affaire bien loufoque !
In fine, ceux qui étaient censés être ses fournisseurs, n’attendent de de M. Balla Moussa que de deux choses, l’une : Régler la facture de ses commandes de pièces, auquel cas, il lui sera livré quelques éléments de sa commande globale, sans tenir compte de ses modifications de prix, ou régler l’ensemble des factures, auquel cas, il lui sera livré la totalité de ses commandes.
De l’engrenage à souhait !
Pendant ce temps, une dame, injustement condamnée, croupit en taule, à la maison centrale de Conakry…
A suivre !
Aboubakri