On le sait, la marche que l’opposition dite républicaine comptait organiser le 04 août, n’est que différée, puisque, jusqu’au-boutistes dans leur obsession apparente d’en découdre avec Alpha Condé et ses services de sécurité que sont la police et la gendarmerie, les opposants comptent descendre dans la rue une semaine plus tard. C’est pourquoi, tirant les leçons des manifestations antérieures, qui se sont soldées par des graves violations des droits de l’homme tels que des pertes en vies humaines, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme (OGDH) a tenu une conférence de presse ce mardi 02 août pour exprimer ses inquiétudes et interpeller le Gouvernement, les Institutions, les forces de maintien d’ordre, à la classe politique, la communauté internationale et la société civile.
« …et compte tenu du fait que les victimes de ces violations récurrentes ne sont que des citoyens ordinaires innocentes qui n’aspirent qu’à jouir de leur droit constitutionnel et à vivre dans la paix et la sécurité, l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen-OGDH- se fait le devoir d’interpeller l’ensemble des acteurs socio-politiques pour qu’ils prennent conscience de leur responsabilité dans l’instauration et le maintien d’un climat de paix en cette période caractérisée par des risques de troubles », a affirmé El’hadj Mamadou Malal Diallo, Président par intérim de l’OGDH, lisant une déclaration dont des copies ont été distribuées à la presse à cette occasion.
Après avoir demandé au gouvernement de veiller à ce que les citoyens jouissent pleinement de tous leurs droits constitutionnels et universels, l’OGDH a interpellé les Institutions qui, selon elle, devraient aussi jouer « effectivement le rôle qui leur est dévolu dans un véritable Etat de droit ».
Dans un appel particulier aux forces de sécurité, l’organisation demande plus de professionnalisme, de neutralité et de civisme dans l’encadrement et la sécurisation des manifestations.
Ce que l’OGDH attend de la communauté internationale quant-à elle, c’est de continuer à appuyer la Guinée dans l’instauration d’une véritable démocratie. La société civile, en cette période, selon l’OGDH, a une mission de médiation entre les partis politiques.
S’adressant spécifiquement aux formations politiques, au centre de cette situation, l’OGDH propose une solution de sortie de crise : le dialogue.
Thierno Amadou Camara