Cette rencontre a regroupé des acteurs locaux et des experts du bureau régional de l’UNICEF de l’Afrique du Centre et de l’Ouest au Gouvernorat de Kankan.
Selon les participants réunis, malgré les cas de réticence de certains parents lors des journées de vaccination contre la poliomyélite, l’espoir est désormais permis quant aux possibilités d’éradiquer la maladie. Il y a huit mois, aucun nouveau cas de contamination de polio n’a été signalé dans la région.
Lors des précédentes campagnes de vaccination, le nombre d’enfants touchés est passé de 183 000 à plus de 300 000. Et pour cause, la mise en place d’un système de géolocalisation des agents vaccinateurs dont le nombre a été revu à la hausse. Cette démarche, qui se veut innovante; a été initiée par l’ONG AGIL (Alliance pour la Promotion de la Gouvernance et des Initiatives Locales). «Ces nouvelles stratégies consistaient à éclairer les zones d’ombre qui planaient sur la gestion des ressources allouées aux opérations de vaccination. Dieu merci, plein d’équivoques ont été levées et les résultats parlent d’eux-mêmes », a lancé Mory CONDE, Directeur Exécutif de l’AGIL.
Dr N’Gachi N’GONGO, le délégué du Bureau Régional de l’UNICEF basé à Dakar, au Sénégal s’est dit réconforté des résultats obtenus et exprimé son ardent souhait de voir la poliomyélite bouté en dehors de la Haute Guinée, et singulièrement dans la préfecture de Siguiri considérée comme zone tampon des maladies à potentiel épidémiologiques en raison de la densité et de la mobilité de ses habitants. D’après lui, la meilleure façon de cerner le mal est de faire des enregistrements pré-campagne des cibles.
Dr BANGOURA Kalifa, Directeur Régional de la Santé; a pour sa part, insisté sur l’appui de l’Etat guinéen à jouer pleinement sa partition dans la synergie ainsi mise en place. Cet avis a été partagé par le Gouverneur Nawa DAMEY qui s’est en outre, félicité de cette mobilisation des partenaires autour des questions de santé de nos populations, gage d’un développement durable de la Guinée.
La délégation de l’UNICEF s’est ensuite rendue dans plusieurs localités de Siguiri où le taux de la couverture vaccinale est largement en dessous de la moyenne nationale. Selon les structures sanitaires la préfecture de Siguiri est également en proie à une malnutrition aiguë, entrainant la flambée de son taux de mortalité infanto-juvénile.
Mamadi CISSE, Correspondant Régional de mosaiqueguinée.com à Kankan