Quelques heures après la libération des 18 garde-corps de l’UFDG jusque-là détenus dans le cadre de l’affaire Mohamed Koula Diallo, Bah Oury, fondateur et vice-président « exclu » du parti, se dit heureux d’avoir participé aux efforts qui ont abouti à la libération de ces personnes, mais jure que pour rien au monde, il n’ira assister au procès qui s’ouvre le 10 août au TPI de Dixinn contre Ousmane Gaoual Diallo qui vient également de sortir de son lieu de détention dans le cadre d’autres affaires judiciaires.
Lisez cette interview qu’il a accordée à la rédaction de mosaiqueguinee.com !
Mosaiqueguinee.com : Que dites-vous de cette mise en liberté du député Ousmane Gaoual Diallo en attendant l’ouverture de son procès le 10 août ?
Bah Oury : No comment !
Mosaiqueguinee.com :Et par rapport aux dix-huit gardes-corps qui viennent d’être libérés aussi alors que la soif de justice se fait toujours ressentir au sujet de cette affaire Mohamed Koula Diallo ?
Bah Oury :Là il faut être très précis. Ces dix-huit (18) maintiens d’ordres sont des maintiens d’ordre de l’UFDG. Ce sont des vieux militants de la première heure et qui se sont retrouvés à leur dépend dans une affaire qui ne leur concernait pas directement. Cellou a établi une liste des supposées personnes qui étaient au siège de l’UFDG le 05 février dans le cadre du dispositif de maintien d’ordre. Il a établi pratiquement une liste de 19 ou 20. Pour certains, ils n’étaient même pas là-bas le 05 février, mais moyennant 200 mille et un sac de riz pour aller témoigner contre Bah Oury.
Ils se sont retrouvés dans un engrenage judiciaire qui les a maintenus en prison. Ils ont été inculpés pour non assistance en personne en danger. Le juge d’instruction a estimé que cette inculpation était peu fondée et il a demandé un non-lieu pour eux, c’est-à-dire les 18 et malheureusement le dix-neuvième, Mamadou Saidou Bah qui est décédé entre temps. Donc le non-lieu se justifie parce que non assistance en personne en danger par rapport à un guet-apens prémédité dont probablement ces gardes de Cellou n’étaient pas au courant, il était difficile pour eux d’intervenir.
Le parquet a interjeté appel pour bloquer la libération de ces personnes. J’ai, par maintes fois, dans les médias, dans les déclarations, demandé l’accélération du processus judiciaire pour que ces personnes puissent recouvrer leur liberté. Et aujourd’hui je suis heureux qu’ils puissent recouvrer leur liberté, retrouver leurs familles, s’occuper de leurs enfants et se reconstruire pour reprendre le chemin de la vie. Malheureusement, Mamadou Saidou est décédé, paix à son âme.
Mosaiqueguinee.com : Est-ce que vous irez assister au procès le 10 ?
Bah Oury :Au procès de qui ?
Mosaiqueguinee.com : De Gaoual ?
Bah Oury : Non, il y a des personnes qui ne sont pas à tous points de vue, des exemples pour l’UFDG. Ils n’ont pas une une attitude exemplaire, ils ternissent par leurs agissements et par leurs faits l’UFDG, ses valeurs et son image tant sur le plan national que sur le plan international. Pour rien au monde je ne serai là-bas.
Mosaiqueguinee.com : Mais est ce que vous envisagez rencontrer les 18 gardes libérés, pour remonter leur moral ?
Bah Oury :C’est à eux de juger de ce qu’ils auront à faire. J’ai fait mon devoir en tant que responsable de l’UFDG, en tant qu’un homme qui veut avoir une vision juste et correcte. Libre à eux d’agir conformément à leur guise, je ne leur demande rien du tout, je ne cherche pas une reconnaissance ou une récompense de leur part.
Mosaiqueguinee.com : Monsieur Bah, merci !
Bah Oury : C’est à moi de vous remercier.
Interview réalisée par Thierno Amadou Camara