Sélectionnés au trébuchet, onze journalistes issus de pays francophone d’Afrique, au gré d’un programme intitulé ‘’ Médias africains et politique étrangère des USA’’, un programme financé par le département d’Etat, exécuté par l’ONG ‘’ World Learning’’, s’abreuvent depuis une dizaine de jours à une des sources les plus abouties, de la démocratie et de la bonne gouvernance, en l’occurrence, le système de gouvernement et de gouvernance des Etats Unis d’Amérique.
Ici, la définition la plus traditionnelle qui soit de la démocratie, a tout son sens et c’est tout sauf une illusion d’optique.
A l’alpha et à l’oméga du système, le peuple. Oui, à contrario de nos pays sous les tropiques, où se fossilisent au pouvoir des empereurs, des rois et roitelets, qui ont droit de vie et de mort sur leurs populations réduites à des sujets, ici, le pouvoir est détenu par le peuple. Un pouvoir qui s’exprime en tout lieu et en toute circonstance.
Même dans l’exécutif représenté par le président des Etats-Unis et les agences fédérales, il n’y a pas de République des Etats-Unis, soit dit en passant, le pouvoir du peuple s’exerce dans toute sa plénitude.
Mais n’allons pas vite en besogne ! Dans cette première chronique, j’ai voulu faire un rapide coup de sonde sur le tout premier article (1er Amendement) de la constitution des Etats-Unis, une constitution intitulée ‘’ The Peuple’’.
Pour rappel, cette constitution est selon ses propres termes, la « loi suprême du pays ».
Acceptée le 17 septembre 1787 par une convention réunie à Philadelphie, elle s’applique depuis le 4 mars 1789. Modifiée par la suite par vingt-sept amendements, elle est l’une des plus anciennes constitutions écrites encore appliquées.
Elle est fondée sur une séparation stricte des pouvoirs : Le pouvoir exécutif est du ressort d’un président, le président des Etats-Unis, à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir législatif est bicaméral. Il est représenté par un Congrès, composé de deux chambres législatives : d’une part la Chambre des représentants (chambre basse), qui représente les citoyens, et d’autre part le Sénat (chambre haute), qui représente les États fédérés.
Seules ces chambres possèdent l’initiative parlementaire et votent les lois, ainsi que le budget fédéral. Enfin, le pouvoir judiciaire présente à son sommet la Cour suprême, qui veille au respect de la Constitution par les lois, les États fédérés et les organes de l’État fédéral.
Voici ce que dit ce fameux 1er Amendement : Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de parole ou de la presse, ou le droit qu’a le peuple de s’assembler paisiblement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour le redressement de ses griefs.
Comme on peut le remarquer, au commencement de cette gouvernance, de cette démocratie du peuple, il y a cinq libertés majeures, cinq droits du peuple auxquels, le Congrès ne votera aucune loi restrictive ou liberticide.
Il s’agit de la liberté de religion, de la liberté d’expression, de la liberté de presse, de la liberté de s’assembler, liberté d’association s’entend, et de la liberté de pétition, c’est-à-dire d’exiger des comptes aux gouvernants.
Ces cinq libertés, vous le verrez, au fil de cette Chronique, sont en quelque sorte, les linéaments mêmes de tout le système de gouvernement et de gouvernance des Etats-Unis, que je vous invite à découvrir avec moi, au fur et à mesure.
A chaque étape, nous tirerons une leçon de démocratie et de bonne gouvernance pour nous autres de la grande Afrique, malade de ses dirigeants et de ses élites…
A suivre !
De San Diégo, Californie
Aboubacar Diallo