Les chefs de quartier représentent à la fois l’Administration centrale et l’Exécutif communal, et assurent l’interface au quotidien avec la population. Par leur rôle de proximité, ils constituent une véritable clef de voûte de la sécurité et de la paix sociale dans leurs localités respectives.
La majeure partie de la population est constituée d’hommes et de femmes qui font volontairement recours aux chefs de quartier pour résoudre toute sorte de conflits, litiges et problèmes.
D’après des informations collectées, les chefs de quartiers sont quotidiennement sollicités dans la gestion de conflits fonciers, d’agressions physiques, de violences domestiques, d’escroqueries ou d’abus de confiance.
De même, ils contribuent à la quiétude et à la paix sociale à travers le maintien de l’ordre public, la gestion des cérémonies socioculturelles et religieuses dans la rue ainsi qu’au développement des quartiers en passant par la lutte contre l’insalubrité et d’autres activités citoyennes en collaboration avec des acteurs la société civile et des associations communautaires.
En favorisant le dialogue et la médiation avec la population, ces responsables locaux participentà la sécurisation des personnes et des biens, et jouent un rôle non négligeable dans la prévention de la délinquance. Néanmoins, ces responsables à la base expriment un besoin nécessaire de renforcement de leurs capacités sur la gestion communautaire, la résolution de conflits et la prévention de la délinquance.
C’est ainsi, dans le cadre du projet «Partenaires pour la sécurité en Guinée : la réforme de la police au service du citoyen», financé par le Département d’Etat américain, un guide sur la gestion des conflits et la prévention de la délinquance, a été élaboré à l’attention de ces chefs de quartier.
L’objectif du présent guide est de renforcer leurs capacités dans la résolution des conflits et la prévention de la délinquance. Plus spécifiquement, il s’agira d’améliorer leur connaissance sur les notions de citoyenneté et du cadre légal relatif à la protection des femmes et des jeunes.
Ceux de Dixinn et de Kaloum ont bénéficié d’une formation sur le contenu du guide. Cette formation a eu lieu dan s les locaux de l’Ecole Nationale des Arts et Metiers (ENAM).A cette occasion, Monsieur Sébastien Gourau, Directeur de l’ONGCOGINTA, avait rappelé ce qui suit :“Les chefs de quartier sont souvent destinataires de certaines requêtes des populations parce qu’il y a des problématiques sécuritaires. On a souhaité leur donner cette formation afin de renforcer leurs capacités dans la prévention des conflits”.
Ce n’est pas tout ! Selon nos infirmations, en fin octobre, les chefs des quartiers des communes de Matam, Matoto et Ratoma, bénéficieront à leur tour d’une formation du genre.
Tigui Bah