
C’est depuis que le corps de Houraye Barry, âgée de six ans, a été retrouvé entre les sièges d’une voiture à Wanindara1, mais c’est seulement aux environs de 13 heures GMT ce vendredi que deux médecins sont arrivés sur les lieux pour faire une expertise. Dr Amadou Mouctar Diallo, l’un de ces deux agents, n’a pas livré les causes de cette mort aux médias, arguant l’argument d’un secret médical, mais il a quand même fait comprendre que la fille était morte il y’a plus de 24 heures.
«Le service de médecine légale, à travers le Pr Hassane, nous a fait appel pour venir constater le corps d’une jeune fille dans une voiture. Nous avons trouvé qu’elle est décédée il y’a à peu près 36 heures, puisque la putréfaction est avancée, la rigidité est rompue. Les signes positifs de sa mort sont tous apparents», a-t-il fait savoir.
Le chef du secteur où cette découverte a été faite, El’hajd Demba Keita, n’a pas caché sa colère contre les agents de la police et de la gendarmerie. «Après la découverte de ce corps, j’ai appelé la gendarmerie pour qu’elle vienne voir. Après leur constat, les agents sont tous repartis, sans laisser au moins un d’entre eux ici pour sécuriser la voiture contenant le corps. Ce sont deux jeunes volontaires du quartier qui ont gardé le véhicule jusqu’au matin. Ce n’est pas normal que la sécurité des citoyens soit abandonnée par ceux qui sont payés pour exercer ce rôle», dira-t-il. Le propriétaire du véhicule et les deux gardiens du parking où la voiture stationnait, sont tous mis aux arrêts par la gendarmerie.
Lorsque nous quittions les lieux, 14 H’, des dispositions étaient en train d’être prises par la famille et les voisins, pour l’enterrement du corps. La Maman de la défunte, quant à elle, était admise dans un hôpital de la place après avoir piqué une crise sous le coup du choc. Ce cas de meurtre aussi vient s’ajouter à la longue liste des cas antérieur qui doivent interpeler à nouveau les défenseurs des droits de l’Homme et ceux particulièrement de défense des droits des enfants.
Le président fondateur de l’O.N.G Child Friends Guinée (les amis de l’enfant) Kondiano Adenos Pioh, qui était sur les lieux, promet de se constituer en partie civile pour déposer une plainte auprès des autorités judiciaires.
De retour de Wanindara1, Mamadou Sagnane