Comme indiqué dans un précédent article, c’est ce lundi 31 Octobre que les cours reprennent dans les universités privées de Guinée.
Celles-ci, ont enfin, accepté de rouvrir leurs portes, au terme d’un accord auquel elles sont parvenues samedi, avec la tutelle, après plusieurs jours d’intenses discussions.
Dans ce protocole d’accord comme vous allez le remarquer, si l’Etat a lâché du lest sur certains points de friction comme la prise en charge des 4.171 étudiants inscrits hors Djoliba l’année dernière, il est en revanche, resté droit dans ses bottes en ce qui concerne par exemple sa décision de ne pas orienter d’étudiants en facs de médecine dans ces universités.
Ci-dessous, ce protocole d’accord entre le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et la CRESUP (Chambre Représentative de l’Enseignement Supérieur Privé) :
PROTOCOLE D’ACCORD ENTRE
LE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
D’UNE PART ET LA CHAMBRE REPRESENTATIVE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PRIVE (CRESUP) D’AUTRE PART
Considérant les divergences apparues lors de la réunion tenue entre les fondateurs et le Ministre de l’Enseignement Supérieur le vendredi 7 octobre, rencontre au cours de laquelle une série de mesures ont été annoncées sans concertations préalables et à la veille de la rentrée universitaire ;
Considérant que les multiples démarches entreprises par la CRESUP et les correspondances pour dénouer la crise sont restées sans suite.
Face à cette situation, les fondateurs des Institutions privées d’enseignement supérieur réunis en session extraordinaire le 17 octobre 2016 ont décidé unanimement de fermer toutes les universités privées sur toute l’étendue du territoire national.
Considérant les démarches entreprises par le Collège des Etudiants des Universités privées (CEUP) saluées par les deux parties ;
Des négociations ont été ouvertes et ont eu lieu alternativement à l’Université Kofi Annan de Guinée et au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Elles ont porté sur les points ci-après :
la prise en charge des 4171 étudiants inscrits hors « Djoliba »
la non orientation des boursiers de l’Etat dans les facultés de médecine, dans les filières de génie, hôtellerie et tourisme, et en franco-arabe.
la sélection et l’orientation des bacheliers de 2016
les arriérés de paiement
A la suite des négociations fructueuses et dans un souci d’apaisement du climat social, les parties ont abouti aux résultats suivants :
s’agissant des 4171 étudiants inscrits hors « Djoliba », le Ministère s’est engagé à les prendre en charge sous réserve de contrôle et vérification des listes déposées par les institutions concernées.
En ce qui concerne la non orientation des boursiers de l’Etat dans les facultés de médecine, dans les filières de génie, hôtellerie et tourisme, et en franco-arabe, les parties se sont accordées sur les conclusions suivantes :
Pour la faculté de médecine, il a été convenu la non orientation des boursiers de l’Etat dans toutes les facultés de médecine de la Guinée pour l’année académique de 2016-2017. Toutefois les universités privées pourront inscrire les étudiants à titre privé.
Pour les filières d’ingénieurs ou de Génie, il a été retenu de les maintenir ouvertes avec un plafond de 50 étudiants par filière et une réduction des coûts de formation à la charge de l’Etat de près de 30%.
Concernant les filières de tourisme et de l’hôtellerie, la CRESUP a pris acte de la décision du Gouvernement de les transférer progressivement à l’Enseignement Technique et Formation Professionnelle.
S’agissant de l’orientation des bacheliers de 2016, une commission technique paritaire déjà mise en place se réunira ce samedi 29 octobre 2016 pour statuer sur l’état d’avancement du processus de sélection et d’orientation via la plateforme GUPOL.
En ce qui concerne les arriérés du second semestre 2015-2016, le Gouvernement s’est engagé à les payer dans les plus brefs délais.
La CRESUP a pris bonne note de la volonté du Gouvernement de ne pas octroyer la bourse pour l’enseignement supérieur à tous les bacheliers des prochaines années.
Enfin dans le cadre du renforcement de leur partenariat, les deux parties se sont entendues que désormais, la CRESUP sera associée à toutes prises de décision concernant le secteur. En outre les mesures de reforme doivent faire l’objet de concertation et de communication au moins six mois avant leur mise en oeuvre.
Bouba