Dans le cadre de l’entretien du réseau routier guinéen, le deuxième emprunt obligataire a été lancé ce mercredi 5 avril 2017 par Maladho Kaba, ministre de l’Economie et des Finances. Cet emprunt obligataire, qui n’est rien d’autre qu’un endettement que l’Etat fait par appel public à l’épargne, s’élève à 500 milliards de francs guinéens cette année. Le lancement a réuni dans un hôtel de la place, le gouverneur de la Banque Centrale de Guinée, le secrétaire général du ministère du Budget et plusieurs directeurs de banques primaires.
Dans son discours de lancement, Maladho Kaba a invité tous les investisseurs à saisir cette opportunité de placement en s’inscrivant massivement à ce deuxième emprunt obligataire.
«L’emprunt obligataire est un instrument de financement en maturité plus longue que les banques du trésor… Je puis vous assurer qu’il s’agit d’une opération suffisamment équilibrée, qui prend en compte les intérêts de toutes les parties prenantes. C’est pourquoi j’invite tous les investisseurs à saisir cette opportunité de placement rentable en s’inscrivant massivement à ce deuxième emprunt obligataire qui permettra à l’Etat de disposer de ressources financières destinées à des emplois ciblés qui entrent dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble des Guinéens», a déclaré la responsable du ministère de l’Economie et des Finances.
Le secrétaire général du ministère des Travaux Publics, représentant la Ministre Oumou Camara a fait savoir que par manque de ressources pour financer la totalité des travaux, certains axes routiers prioritaires ont été ciblés.
Il citera entre autres, les principaux axes de la voirie urbaine de Conakry en état de dégradation poussée, les tronçons Coyah-Kindia, Mamou-Dabola, tronçon Mamou-Labé, le reprofilage de Kankan-Mandiana, Kankan – Kérouané. « Il est impératif que tous les travaux soient exécutés à 100% avant les premières pluies», a laissé entendre Kadiata Mamoudou Kaba.
«Le gouvernement a besoin de lever 500 milliards GNF pour faire l’entretien routier. Donc nous nous rendons compte qu’il s’agit d’une utilité publique. Les banques membres du syndicat vont collecter les sommes auprès de leurs clientèles et mettre à la disposition du trésor. La période de souscription a commencé le 20 mars et va prendre fin le 20 avril. Nous avons déjà trouvé 250 milliards, il nous reste la moitié», a précisé Manga Fodé Touré, directeur général d’une banque privée qui est le chef de file du syndicat de placement de l’emprunt obligataire. Ce syndicat regroupe cinq (5) banques primaires de la place.
Parlant du premier emprunt obligataire lancé en 2015, qui s’élevait à 400 milliards de francs guinéens, Manga Fodé soutient que le gouvernement a payé les 1/3. Ce sont des emprunts qui s’étendent sur 3 ans. Chaque année, on rembourse 1/3, a-t-il ajouté.
Mamadou Sagnane