La capitale guinéenne s’apprête à accueillir le monde littéraire au compte de l’évènement «Conakry Capitale Mondiale du Livre» qui s’étendra sur une durée d’une année, du 22 avril 2017 au 22 avril 2018. Aliou Bah, enseignant-chercheur et chargé de communication du Bloc Libéral (BL) en parle avec un journaliste de Mosaiqueguinee.com
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Conakry Capitale Mondiale du Livre, le couronnement de la lutte d’une équipe sous le leadership de Sansy Kaba Diakité!
C’est un grand évènement, et il faut saluer avant tout le fait que notre capitale puisse abriter ce grand évènement pendant toute une année. C’est le fruit d’un long combat, il faut féliciter tout ceux qui ont initié ce projet, à commencer par Sansy Kaba Diakité et toute l’équipe qui a travaillé avec lui pour faire en sorte que la Guinée puisse abriter ce grand évènement qui a la particularité d’être du domaine du savoir. Nous savons que de nos jours nous ne vivons plus de l’économie des matières premières mais plutôt de celle du savoir.
Dans un pays comme la Guinée, où il n’y a quasiment pas de politique publique pour la lecture, c’est une bonne chose pour attirer l’attention des autorités par rapport éventuellement à un soutien qu’il faudrait avoir en termes de politique publique pour que les Guinéens puissent lire parce que les jeunes qui en ont l’envie n’ont pratiquement pas accès au document, et Dieu seul sait combien la lecture est importante dans la formation de nos jeunes.
Conakry Capitale Mondiale du Livre, une occasion pour vendre l’image de la capitale guinéenne !
En termes de visibilité, c’est une très bonne chose pour notre pays parce que Conakry sera bientôt le lieu de rendez-vous de tous ceux qui s’intéressent à la lecture et au livre dans le monde, une destination pour ces personnes-là qui vont apporter leur expérience et aussi inciter les jeunes Guinéens à s’intéresser à l’écriture.
C’est une bonne opportunité pour notre pays de faire plusieurs choses à la fois. La période est suffisamment longue pour que chacun de nous puisse s’y intéresser à sa manière pour qu’à l’issue de l’événement, la Guinée en soit bénéficiaire parce qu’au-delà de tout c’est l’objectif visé.
En tant que chargé de cours dans plusieurs universités de la place, quelle proposition ?
Je me rends compte que les difficultés que les étudiants éprouvent par rapport à certains domaines, sont surtout liées à leur manque de culture et de connaissance de la langue de transmission de tout ce savoir.
Nous sommes un pays francophone, et quelque fois vous avez des difficultés à comprendre des expressions qui sont simples. La lecture ne se fait pas tout de suite à la va-vite, il faut pouvoir l’intégrer dans son quotidien.
C’est donc une pratique qui doit être courante de telle sorte qu’elle puisse être dans vos gènes et que vous ayez l’amour de cette lecture pour que vous vous imposez une sorte d’agenda journalier pour se dire par exemple chaque jour il faut que je lise pendant une heure de temps une centaine de pages.
Du côté des autorités, elles doivent d’abord définir une politique du livre comme ça existe en France et au Sénégal. Avec la multiplication des bibliothèques parce que la lecture tout comme le sport, pour en faire la promotion, il faut cultiver une certaine proximité c’est-à-dire faire en sorte que les bibliothèques soient accessibles et non loin.
En plus il faut encourager la formation des bibliothécaires autrement dit les gestionnaires des livres.
Entretien réalisé par Alhassane Djigué