Au-delà du personnage assez controversé qu’il est sur l’échiquier politique guinéen, El hadj Sékouna Soumah, tel qu’il se définit lui-même, est un homme pétri d’expérience malgré son état d’illettré. Lors d’une interview qu’il a accordée à une poignée de journalistes le week-end dernier, l’homme a levé un coin du voile sur son passé administratif dont il se dit fier.
La rédaction de Mosaiqueguinee.com vous propose quelques extraits de ce rappel de l’histoire tel que fait par le principal concerné.
Lisez !
J’ai commandé les 302 Communes Rurales de Développement (CRD) de la République, et j’ai créé deux CRD. Il n’y a pas une seule CRD en Guinée où moi je ne suis pas allé alors que même le Président n’a mis pied dans toutes ces CRD. La façon dont j’ai conduit ces collectivités durant 17 ans, sans les tromper, en aidant à organiser les collectivités avec 8 conférence internationales à la clef, 37 pays visités…
Ensuite, j’ai été dirigeant chez moi des années durant, sans être démis, mais on vient toujours me demander d’aller diriger telle ou telle autre localité. Cela dépendait de mon comportement social et administratif.
Avant que je ne sois Kountigui aujourd’hui, j’ai aidé l’Etat à résoudre des conflits un peu partout à travers la Guinée. Je vais vous donner l’exemple d’un conflit meurtrier entre Dabola et Kouroussa. Ce conflit a fait 17 morts et personne n’avait pu trouver solution à ça. Il a fallu mon arrivée.
Des femmes baga sont allées faire un sit-in sur la voie ferrée durant un mois 10 jours, quand Sydi Bangoura, à l’époque ministre de l’intérieur, y est allé, elles l’ont mis en otage. Là encore, le gouvernement m’a fait appel en tant que représentant des collectivités.
A Boké, un mardi, j’ai trouvé 24 barrages et j’ai fait lever tous ces barrages. Au bout de quatre réunions avec les différentes couches sociales, j’ai suspendu la CRD qui était défaillante vis-à-vis de la population et j’ai fait installer une autre équipe dirigeante.
Lorsque le Gouverneur s’est rendu à Douprou (Boffa) où un conflit avait fait deux morts, son véhicule a été attaqué. C’est encore moi qui suis allé mettre fin à cette autre situation.
Cette histoire de Kountigui, sachez que je ne suis pas nouveau dedans, c’est mon habitude !
Thierno Amadou M’Bonet Camara