De retour de la 34ème session ordinaire du conseil des droits de l’Homme tenue à Genève le mois passé, des membres d’organisations de défense des droits de l’Homme dont l’OGDH (l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen), la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’ONG Même Droits pour Tous (MD), ont conjointement animé une conférence de presse ce mardi 11 avril 2017 à Conakry.
Au cours de cette conférence, et c’est ce qui a de plus marqué les journalistes, ces acteurs ont demandé au président Alpha Condé, de faire une déclaration officielle indiquant qu’il n’est pas candidat pour un 3ème mandat. Ceci, selon ces organisations, aiderait à faire taire les sirènes révisionnistes.
Un rapport intitulé: « Justice, réconciliation et réformes législatives : 3 priorités pour l’Etat de droit en Guinée» a été présenté aux journalistes. Dans les recommandations mentionnées dans ce rapport, ces défenseurs de droits de l’Homme demandent au gouvernement :
« – D’accélérer la clôture de l’instruction dans le dossier du massacre au stade du 28 septembre 2009 et de tenir le procès au cours de l’année 2017…,
– Poursuivre la coopération avec la Cour pénale internationale et en particulier avec le bureau du procureur…,
-Poursuivre efficacement la lutte contre la torture en Guinée en organisant dans les meilleurs délais le procès des présumés responsables dans le dossier des tortures perpétrées en novembre 2010 à l’escadron de la gendarmerie mobile de Hamdallaye, et en localisant les 11 agents de la Brigade Anti Criminalité (BAC), visés par une plainte déposée par l’OGDH et MDT en mai 2016 pour des faits similaires ;
– Réviser le projet de code de justice militaire en tenant compte des principes internationaux en la matière. »
Mamadou Sagnane