La crise qui mine l’institution en charge des élections en République de Guinée fait réagir différemment les plateformes de la société civile guinéenne.
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 12 juillet 2017, la synergie des plateformes des OSC (organisations de société civile), après avoir pris acte de l’action des commissaires qui ont évincé Bakary Fofana, invite le président de la République à dissoudre la CENI.
Elle demande aussi le toilettage des textes relatifs au fonctionnement et à la gestion financière de cette institution.
La rencontre a eu lieu au siège du Réseau Citoyen, Producteurs et Consommateurs de Guinée (RECIPROC-GUINEE).
Voici un extrait de ladite déclaration !
La synergie des plateformes des organisations de la société civile pour la gouvernance en Guinée, a le regret de constater au même titre que tout le peuple de Guinée, la crise qui secoue la CENI. Face à cet état de fait qui n’honore pas la Guinée, la synergie porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’elle prend acte des différentes interventions des commissaires et acteurs du processus électoral en Guinée.
– Vu l’historique des crises et de la gestion de cette institution depuis 2010 jusque-là ;
– Vu la Constitution en son article 47 qui stipule « Le président de la République est garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et de la cohésion nationale » ;
– Vu la loi L016 instituant la CENI en ses articles 16, 17, 18 et 19 ;
La synergie des plateformes des OSC, après analyse des faits ainsi que des déclarations des différentes parties, propose comme solution durable à la crise et pour le bonheur des guinéens, les décisions ci après:
- La dissolution de la CENI par décret du président de la République ;
- Le toilettage des textes de lois relatives au fonctionnement et la gestion financière de la CENI actuelle pour la rendre plus technique que politique ;
- L’inscription de missions d’audit dans les textes qui régiront la nouvelle CENI au sens de responsabilité, de pondération dans la gestion de la crise qu’elle connaît et qui ne cesse d’entraver la marche démocratique de la Guinée.
MAMADOU SAGNANE