Depuis qu’ils ont décidé de prendre leur destin en mains, donc de voler désormais de leurs propres ailes, les responsables, militants et sympathisants de l’UFC, ont fait de la tenue régulière de leurs assemblées hebdomadaires, une condition de réussite.
Ils se mobilisent alors nombreux et cherchent à convaincre tant bien que mal, des citoyens à les rejoindre.
Tout se passe avec un rythme qui ne donne pas l’impression d’avoir à faire avec un parti, qui, il y a sous peu, bourlinguait sous les aisselles de L’UFDG dont ils se sont séparés aujourd’hui.
A 12h déjà, la salle au rez-de-chaussée du bâtiment principal du siège, situé à Taouyah, dans la commune de Ratoma, cette salle pas si grande, pas aussi petite, mais suffisante pour les rencontres du genre, était déjà pleine.
Des cadres au présidium dont la femme du Président, et d’autres assis en face, ont lancé les débats.
Le menu est presque le même qu’ailleurs. Présentation des nouveaux adhérents et discours des cadres, bien trillés certainement.
Après la présentation des nouveaux adhérents, au nombre de quatre, c’est le secrétaire général chargé des affaires religieuses, qui ouvre le bal.
Avec un discours au vitriol contre les journalistes, alternant avec de l’expectation, chez eux, réaliste nous rassure-t-on, à l’absence de son patron Aboubacar Sylla, Kaliba se confond à des explications « pédagogiques »
« … Inciter les jeunes à s’intéresser à la politique, à venir adhérer à un parti, pas forcément l’UFC, mais l’UFC est meilleur car ici, on n’est pas spectateur, on participe au débat. On écoute pas simplement et vous contraindre d’appliquer une décision pour laquelle vous n’avez pas été consultée. Si nous nous levons, on sera à Sekhoutoureya. L’objectif c’est d’être à sekhoutoureya. Il a dit qu’il ne veut pas être ministre, qu’il veut être politique parce qu’il a de l’ambition pour son pays.
Les journalistes faites preuve de discernement. Et faites beaucoup attention. J’écoute les radios, il y a des journalistes très compétents certes, par contre, d’autres ont besoin de formation. C’est pourquoi vous devez avoir une contribution positive pour qu’on est un Etat de droit, une nation, un havre de paix… »
Puis au tour du responsable de la communication, comme prévu dans le menu, de faire son show oratoire.
Bangaly Keita, accentuera son discours sur Makanéra, à qui ils ont reproché d’être dans la démesure, surtout contre leur leader qui n’était toujours pas venu.
Bangaly s’excuse pour ses diatribes à venir contre Makanéra, qui d’après lui, s’est trouvé un nouvel allié, l’UFDG, et une nouvelle cible, Aboubacar Sylla. Il s’offrira donc Makanéra toujours à l’absence de son chef, qui était occupé à un petit quelque chose important pour le parti, nous a-t-on dit.
« Permettez-moi de déroger à l’une de nos règles ici sacrées, celle qui consiste à ne pas parler de personne, mais qu’on me permette de parler de ce marchand des mensonges politiques, qui est Makanera, qui s’est trouvé pour cible Aboubacar Sylla. Dans les débats, on sensibilise les citoyens et on propose des solutions. Mais ce pseudo politicien, a élu domicile dans les studios des radios pour proférer des mensonges politiques. Il dit, Aboubacar Sylla a fait un clin d’œil à la mouvance. Ce que Aboubacar Sylla n’a pas fait avant, c’est pas maintenant avec un régime qui se dégrade et qui est à son déclin qu’il va le faire. On a toujours été conforme à notre conviction. Tout ça c’est pour être porte-parole de l’opposition. … Ce poste, Aboubacar Sylla a demandé qu’il soit remplacé et a envie de se consacrer à notre parti. Il a alors mis la barre très haut, pendant tout ce temps qu’il est porte-parole, qu’on ne peut trouver son remplaçant. Mais ça ne peut pas être Makanéra qui ne connait rien. Que Makanéra règle d’abord ses carences en français. Il a un grand problème de syntaxe, de grammaire, de phonétique, de formulation même de la phrase. Au lieu de chercher à le corriger, il lorgne le porte-parolat. Tout ce qu’il fait, il le fait dans la démesure, dans l’excès de zèle pour assouvir son intérêt…», s’est défoulé Bangaly Keita.
Et puis arrive le patron, qui doit boucler les discours et recadrer des propos aux tonalités graves.
Aboubacar Sylla est revenu en détails sur leur positionnement actuel au ‘’Front pour l’Alternance Démocratique’’ et leur position face aux manifestations à venir, projetées par l’opposition républicaine, j’allais dire l’UFDG, le nom le plus usité en parlant de ce sujet.
ML Cissé