Après la sortie des résultats du baccalauréat session 2017, Bah Oury ne cache pas ses impressions. A son avis, le taux de 27.15% d’admis, prouve qu’il y a eu de la rigueur dans la correction des épreuves et dans l’affectation des notes. Il reste convaincu quand même que ce taux constitue un drame qu’il faut corriger en profondeur.
«Maintenant, le mal de l’enseignement en Guinée n’est pas à mettre au compte d’un ministère, c’est tout un système qu’il faut revoir en profondeur, c’est-à-dire les questions pédagogique, institutionnelle, et d’organisation du système éducatif. En un mot, il faut revoir tous les compartiments, y compris la formation, les infrastructures scolaires, de manière globale et cohérente pour remettre les pendules à l’heure. Cela demande des investissements importants, une durée dans l’action et donc un suivi parce que c’est des choses qu’on ne peut pas faire en un an», insiste Bah Oury.
Parlant du ministre K au carré, Bah Oury rappelle que K au carré«vient d’arriver certes, mais il a réussi à économiser pour le budget national plusieurs milliards de francs guinéens”.
Par rapport à cela, dit Bah Oury, il mérite même une médaille. “Mais par rapport aux résultats scolaires, il ne faut pas croire qu’on peut faire des miracles au niveau de l’éducation», ajoute l’ancien ministre de la réconciliation nationale.
Plus loin, lui qui a démissionné du Comité de Réflexion sur l’Education Nationale, il plaide pour un programme spécial de qualification du système éducatif. Il indique qu’il s’agit d’un programme extrêmement important, qui ne doit pas être laissé simplement au budget annuel, mais dans une loi de programmation qui doit être étalée sur un programme de 7, 10 ou 15 ans, pour qu’au bout d’une quinzaine d’années, le résultat soit performant.
Alhassane Djigué