Alors que des commissaires frondeurs promettent de sceller le sort de Bakary Fofana, président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), l’intéressé était ce soir face à des journalistes dans un hôtel de la place. Pour Bakary Fofana, tenir une plénière demain mardi, serait contraire à la loi. “Si le Président de la CENI n’a pas autorisé une plénière, il faut une demande écrite des deux tiers des commissaires, adressée au président. Jusqu’à date, je n’ai pas reçu de lettre”, affirme-t-il.
«Le mercredi 21 juin 2017, s’est tenue une plénière d’apaisement à la CENI. En ma qualité de premier responsable de l’institution, et animé par le souci d’apaisement à l’intérieur, j’ai tenu à mettre les commissaires face à leur responsabilité vis-à-vis de la population guinéenne et de la classe politique. J’ai également rappelé que toutes les institutions nationales traversent actuellement des crises. Celle que la CENI a connu, n’est donc pas spécifique….J’ai demandé à chacun de tourner la page et de tirer des enseignements positifs pour l’avenir de notre institution», a expliqué Bakary Fofana.
«Nous nous sommes entendus et une commission a été mandatée pour proposer, conformément à la loi, un mécanisme et ses missions en phase avec les textes réglementaires. Ceci n’implique guerre l’acceptation du comité de trésorerie. En lieu et place, une cellule technique a été proposée conformément aux dispositions intérieures de la CENI. Une commission devrait définir les missions de cette cellule et ceci impliquant que toutes les mentions ou dispositions contraires à la loi devraient être abandonnées. Nous sommes surpris et étonnés de l’explication donnée à cette main tendue en affirmant que j’aurais accepté le comité de trésorerie et que j’aurais également présenté des excuses. Cela n’a jamais été le cas», ajoute le Président de la CENI.
Question d’un journaliste : Êtes-vous toujours Président de la CENI ? «Je suis et je reste Président de la CENI», réagit Bakary Fofana.
Thierno Amadou M’Bonet Camara