A l’annonce de la destitution du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) par des commissaires en colère, les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre dans la cité. Des organisations et plateformes de la société civile montent au créneau pour dénoncer ce qu’elles qualifient de rébellion. C’était à l’issue d’une réunion qu’elles ont tenue à cet effet dans la soirée de ce mardi, au siège de l’ONG Balai Citoyen.
Dans leur déclaration, les cinq organisations et plateformes signataires, le Mouvement Citoyen, Ma Cause, l’Observatoire Citoyen de Défense des droits de la République, le Conseil National des Organisations de la Société Civile, la Cellule Balai Citoyen, le Centre Internationale pour le Commerce et le Développement, indiquent qu’après constat et analyse, la société civile relève que « lesdits commissaires ont profité consciemment de la faiblesse de l’article 17 de la loi 016 sur la CENI qui permet au 2/3 des membres de renouveler totalement ou partiellement le bureau, sans motif valable ».
Poursuivant, ces acteurs de la société civile rappellent que le président de la CENI est le seul président d’une institution constitutionnelle à être victime d’une destitution par ses pairs. “Ni le président de l’Assemblée Nationale ni le président de la Cour Constitutionnelle pour ne citer que ceux-ci, ne sont soumis à une telle disposition”, disent ces organisations et plateformes de la société civile.
« C’est pourquoi la société civile Guinéenne rejette systématiquement cette conspiration des commissaires contre le président de la CNI pour des raisons inavouées. De ce fait,elle qualifie cet acte de rébellion », martèle le porte-parole, Mohamed 3 KABA, président de l’Observatoire Citoyen de Défense des Droits des Citoyens.
Ces acteurs ne reconnaissent pas le nouveau bureau et demandent au président de la République de dissoudre sans délai la CENI pour sauver l’intérêt général et la stabilité des institutions.
A noter que Bakary Fofana qui est destitué hier par ses pairs, est l’un des représentants de la Société Civile au sein de l’Institution électorale.
Alhassane 3 Diallo