
Plus de deux (2) semaines après l’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle à propos du code électoral amendé, des sentiments de déception se font sentir au sein du parti au pouvoir.
Ce samedi 1er juillet 2017, à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du parti, Hady Barry et Alpha Ibrahima Keira, tous cadres du parti, ont dénoncé l’arrêt de la Cour dirigée par Kéléfa Sall, avant d’inviter le président de la République à ne pas promulguer cette loi «incomplète».
«Le code électoral qui vient d’être examiné par la Cour constitutionnelle n’est pas en mesure de nous permettre d’aller à des élections crédibles. Dans la mesure où la cour constitutionnelle a déclaré plusieurs articles de la loi, non conformes à la constitution. Parmi ces articles, l’article portant sur la publication des résultats électoraux, celui portant sur la composition de la commission chargée de la révision des listes électorales, l’article portant sur la supervision des élections, celui sur l’assistance technique à la CENI… Si dans une loi électorale, des points aussi essentiels ont été jugés non conformes à la constitution, est-ce qu’on peut considérer cette loi opérationnelle ? Je pense que cette loi a besoin d’être retournée à l’Assemblée nationale pour une seconde lecture», a déclaré Mohamed Hady Barry, secrétaire général du ministère des Affaires Etrangères.
Poursuivant, il demande au président de la République de surseoir à la promulgation de cette loi qu’il qualifie de «bancale». «Nous demandons au chef de l’Etat de ne pas accepter de promulguer cette loi parce que ce serait de promulguer une loi bancale», a suggéré Hady Barry.
«La Cour aurait pu demander à monsieur le président de la République de mieux se pourvoir (…) Mais ce n’est pas ce qu’elle a fait. Alors on dit que ça ne marchera pas, c’est une escroquerie», a dénoncé Alpha Ibrahima Keïra qui parle de piège contre le RPG et l’UFDG.
Mamadou Sagnane