Pendant une semaine, les cadres des impôts étaient à l’école de la formation pour le contrôle fiscal des entreprises de téléphonie.
L’engouement et l’enthousiasme qu’affichaient les apprenants, pas ordinaires, qui sont exclusivement des responsables de la direction nationale des impôts, traduisent le bien fondé de la politique de réformes des nouveaux dirigeants des impôts et des budgets, des réformes, axées sur la formation afin de renforcer la capacité de recettes de l’administration fiscale.
Ci-dessous les réactions de certains cadres après la formation :
Sékou Camara, chef de division contrôle fiscal, grande entreprise :
« Il reste à noter que le secteur de téléphonie reste une source de recettes pour notre économie. A peu près les 37% des recettes sont générées par ces sociétés de téléphonie, c’est pourquoi, cette formation vient à point nommé. N’oubliez pas que c’est le domaine du numérique et des TIC. Ces sociétés sont souvent en avance par rapport à l’administration fiscale. Des formations de ce genre, constituent des occasions visant à ressourcer les inspecteurs vérificateurs, pour que lors des contrôles, qu’ils puissent efficacement renflouer les caisses de l’Etat. Donc, cette formation est plus que la bienvenue pour notre administration. Elle va sans doute redorer l’image de notre administration, combler l’objectif majeur qui nous préoccupe tous, celui de renflouer les caisses. Dans le domaine de la téléphonie, cette formation est la première du genre…
On ne peut pas renflouer les caisses, sans des inspecteurs efficaces, car notre mission, c’est d’aller mettre en cause la comptabilité des entreprises qui sont bien outillées, qui sont des multinationales, qui ont des conseillers fiscaux bien aguerris. C’est pourquoi on a toujours besoin des formations de se genre, pour se mettre à niveau, afin de suivre l’évolution pour pouvoir faire des impositions efficaces ».
Mory Fodé Cissé, chef section contrôle des droits d’enregistrement, fiscalité et cadastre :
« Le contrôle est une activité à posteriori. C’est une tâche très compliquée parce qu’on est appelé à redresser les opérations passées au moins pendant les 3 dernières années. Donc le Directeur national des impôts (DNI), s’est inscrit dans la logique du Ministre du budget, celle qui consiste ici, à renforcer les capacités de l’administration fiscale. C’est dans ce cadre qu’un certain nombre d’initiatives sont prises pour la formation des cadres à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur et c’est pourquoi, cette formation est initiée. Vous n’êtes pas sans le savoir, que les TIC, est un domaine qui évolue à la vitesse exponentielle. Elles ont beaucoup d’éléments qui échappent au contrôle de l’administration fiscale et qui font perdre à l’Etat, des sommes faramineuses. C’est dans le but de renverser cette tendance, que cette formation est initiée pour contrôler l’évasion fiscale qui échappe à l’administration fiscale ».
Diarra Condé, chef de division contrôle à l’enregistrement et du cadastre :
« Le secteur de la téléphonie engrange d’importantes sommes. Il s’agit pour la DNI, de faire en sorte que le secteur vérificateur soit bien outillé pour comprendre toutes les opérations liées à la téléphonie en particulier, et aux NTIC en général.
Le secteur de la téléphonie, est un secteur nouveau. C’est une économie qui est nouvelle et qui est en expansion. Disons, il y a assez d’opérations qu’elles font, qu’on n’arrive pas à maitriser. Ça veut dire que c’est d’importants montants des impôts qu’on n’arrive pas à percevoir, qui s’en vont ».
La DNI, dans le cadre de la réforme qu’il a initiée, a privilégié des formations à l’interne. C’est dans ce cadre, qu’il y a cette formation spécifique qui est une première. Il faut qu’elle soit permanente, pour s’étendre à d’autres secteurs comme celui des banques par exemple.
ML Cissé