Réputée comme produit de rente en Haute Guinée, l’igname comporte bien de dérivées culinaires encore méconnues du consommateur guinéen. L’usage de moyens rudimentaires utilisés dans la chaîne de transformation explique en partie ce phénomène, sans compter les pertes de récolte que cela engendre.
Comment réduire les pertes post-récoltes ? C’est la question qui préoccupe le Consortium d’ONG Italiennes, en collaboration avec la Fédération des Unions de Coopératives Productrices d’Ignames et Sésames (FUCPIS).
Tout au long de la semaine écoulée, des formations théoriques et pratiques ont eu lieu en la matière, dans les villages de Sefounou, Dougna et Tintioulenkôrô.
«Les pertes post-récoltes concernent les ignames blessées, celles qui sont jugées trop petites pour la consommation ou atteintes de bactéries. C’est ce que nous cherchons à valoriser pour en faire de véritables produits de consommation», a précisé Fadjimba Camara, Chef programme plantes à racines et tubercules au centre de Recherche Agronomique de Bordo à Kankan (CRAB), en même temps, superviseur dudit projet.
En plus de la formation, les paysans de Tintioulenkoro ont bénéficié d’un tunnel solaire pour le séchage des tubercules notamment, et un moulin. Ceux du village de Dougna en ont reçu un moulin.
Les récipiendaires de la FUCPIS visiblement comblés par cette largesse et soucieux de parfaire leur savoir-faire, ont encore sollicité de meilleurs types d’engrais plus adaptés à la culture d’igname car selon eux, les intrants qui leur sont fournis lors des campagnes agricoles favorisent je cite, la pourriture prématurée des récoltes d’ignames. Un autre défi à relever pour la réussite de la diversité alimentaire en Guinée
Mamadi CISSE, correspondant régional de Mosaiqueguinee.com à Kankan