Après le recensement des fonctionnaires de l’Enseignement Supérieur, les deux ministères en charge de l’Economie et de l’Enseignement Supérieur ont procédé à l’augmentation des primes.
Le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSO-G), dans un entretien accordé à la rédaction de Mosaiqueguinee.com, a salué cette mesure.
«C’est une bonne décision pour moi de commencer la reforme de l’éducation par une augmentation substantielle au niveau des professeurs de rang magistral et des chargés des études et de recherches dans les universités. Car, ceux qui forment les hauts cadres, qui font la recherche pour faire avancer le pays, ceux qui ont gravi les échelons dans le domaine de la formation, ne doivent pas être traités comme ça se fait en Guinée», a déclaré Dr Dansa Kourouma.
«C’est une violation grave des droits de l’homme que ces professeurs soient utilisés et exploités de la sorte», a fustigé le président du CNOSC-G.
Poursuivant son intervention, Dr Dansa estime que cette réforme ne doit pas être faite seulement au niveau de l’enseignement supérieur, elle doit aussi être inscrite dans une politique globale et cohérente.
«La reforme ne doit pas s’arrêter au niveau de la revalorisation des primes, ça doit être une réforme profonde et systémique qui doit toucher les programmes de formation. Le renforcement des capacités des ressources humaines c’est-à-dire l’identification, le recrutement et l’évaluation des présents sur le terrain. Ensuite, la planification de la formation à court, à moyen et à long terme, pour qu’on puisse avoir des cadres compétents, pour rehausser le niveau de l’enseignement pour arrêter la chute de notre système éducatif », a-t-il suggéré.
Par ailleurs, Dansa Kourouma invite l’État à mettre en place des fonds d’accompagnement en faveur de la formation des formateurs. Ceci, dira-t-il, aiderait considérablement des professeurs assistants qui veulent avoir des grades de niveau Master et de Doctorat.
Kanté Mariam