La Bluezone de Kaloum a servi de cadre ce mercredi, 11 octobre 2017 à la célébration de la journée internationale de la jeune fille. Cette année, le thème était «Autonomiser les Filles Avant, Pendant et Après les Crises ».C’était en présence de la première Dame de la République, Hadja Djéné Condé, la ministre de l’Action Sociale et de la Promotion féminine et de l’Enfance, la coordinatrice du système des Nations Unies en Guinée et plusieurs membres du gouvernement.
Dans son allocution, la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance, Mariam Sylla, a indiqué que dans des pays comme les nôtre, les filles sont exposées à des risques qui affectent leurs intégrités physiques et bloquent leurs futurs chances d’accès à un monde équitable.
«Violentées que sont les filles contraintes d’arrêter l’école en raison d’un mariage précoce parfois à des hommes de l’âge de leurs propres pères, victimes des grossesses non désirées et pratiques traditionnelles telle que l’excision… Ces violences et tant d’autres raisons ont cette année négativement impacté les résultats scolaires de nos filles. Seulement 35% et 20% ont été enregistrés respectivement au brevet et au baccalauréat», a déclaré la ministre, Mariam Sylla.
Prenant la parole, la première dame de la République de Guinée, Hadja Djéné Condé a aussi noté que l’objectif de la présente cérémonie réside dans la volonté de procéder à une conscientisation des décideurs à tous les niveaux, face aux contraintes qui pèsent sur les vécus de la jeune fille. Pour ce faire, un vaste plaidoyer en faveur de l’épanouissement qui passe nécessairement par la reconnaissance et l’exerce de ces droits, est fait à cette occasion.
«J’invite toute la communauté nationale et internationale pour unir nos forces en vue d’apporter une réponse commune offrant à la jeune fille une meilleure protection capable de garantir sa santé et son bien-être », a signalé Hadja Djéné Condé.
A cette occasion une jeune fille s’est mise dans la peau d’un Chef d’Etat.La coordinatrice du système des Nations Unies en Guinée, Séraphine Wakana, a tenu à saluer cet exercice de simulation qui a consisté à installer la jeune fille dans les fonctions de Président de la République.«Cette simulation n’est pas un simple exercice consensuel; mais plutôt la manifestation de la reconnaissance des autorités au plus haut niveau du rôle primordial de la fille et des femmes pour le développement harmonieux de la Guinée» a souligné Séraphine Wakana.
L’occasion a été mise à profit pour remettre à la Première Dame le rapport sur la situation des filles dans le monde.
Mamadou Saidou Gaya Diallo