Les violences survenues la semaine dernière dans la préfecture de Beyla, dans la région forestière, font toujours parler d’elles. Provoquées par une manifestation des jeunes contre le manque d’infrastructures de base, d’enseignants et de médecins, ces violences avaient entrainé plusieurs dégâts matériels, et des arrestations.
L’alliance politique SABOU, composée de petits partis politiques dont les leaders sont des fils ressortissants de la Guinée forestière, s’est fendue d’une déclaration ce vendredi 27 octobre 2017, pour interpeller l’Etat.
«L’alliance SABOU, en tant qu’organe politique avec pour bastillon la Guinée forestière, soutient légitimement toute revendication d’ordre social. (…) Par ailleurs, nous leaders politiques de l’alliance, soucieux de la vie des citoyens abandonnés à eux-mêmes dans une condition de vie déplorable, appelons le pouvoir central de Conakry à honorer ses engagements vis-à-vis des citoyens. A cela, s’ajoute le dédommagement des personnes victimes de pertes en bien matériels et de dégâts corporels», a fait savoir l’alliance SABOU dans la déclaration lue par son rapporteur, Morymakan Kourouma.
Par la même occasion, les leaders de l’alliance ont invité leurs frères et sœurs de Beyla à faire preuve de vigilance et à plus de responsabilité face, disent-ils, aux manipulations de certains cadres ressortissants.
Il faut noter que les jeunes arrêtés lors de cette manifestation à Beyla avant d’être conduits à N’Zérékoré où ils ont été mis en détention, ont été libérés.
Selon d’ailleurs des informations en provenance de Beyla, une négociation est en cours depuis hier jeudi entre les autorités de Beyla, les jeunes et des fils ressortissants de la préfecture venus de Conakry et N’Zérékoré. Cette négociation devrait aider à faire garantir la quiétude dans cette ville après plusieurs dégâts matériels.
Mamadou Sagnane & Ramatoulaye Diallo