A l’instar des autres pays du monde, le lancement du rapport sur l’état de la population mondiale 2017, dont le thème est : «Des mondes à part : santé reproductive et droits à une époque marquée par les inégalités», a eu lieu ce vendredi 03 novembre 2017 en Guinée.
Le représentant du Fonds des Nations Unies pour la Population a officiellement remis ledit rapport au gouvernement guinéen, représenté par le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.
Selon ce rapport, l’absence d’accès des femmes en âge de procréer, et des adolescentes les plus pauvres aux services de santé sexuelles et reproductives y compris la planification familiale, peut impacter le capital humain et affaiblir les économies.
«Le rapport invite donc à prendre des décisions afin d’offrir à cette catégorie de la population, tous les appuis nécessaires pour leur épanouissement », a déclaré le ministre en charge de la Santé, représentant à cette cérémonie, son homologue du Plan et de la Coopération Internationale.
A son tour, la représentante du système des Nations Unies en Guinée, est venue rappeler quelques chiffres qui interpellent. Seraphine Wakana a fait remarquer qu’au moins six (6) femmes meurent chaque jour en Guinée en donnant vie. La plupart des femmes et des adolescentes, dit-elle, font face à des menaces particulières notamment celles liées à l’accès aux revenus, à l’éducation, à la santé, aux risques d’abus d’exploitation sexuelle, de violence et de mariage précoce.
En Guinée, l’effectif des moins de 15 ans représente 45% de la population globale, estimée à 11.600.000 d’habitants. Seulement quatre Guinéens sur cent vont au-delà de 65 ans.
Cette jeunesse de la population, a déclaré le responsable de la direction nationale Population et Développement au ministère du Plan et de la Coopération Internationale, constitue à moyen et long termes, un important atout pour le développement. Mais, insiste-t-il, à condition que nous lui assurions un accès équitable aux services de santé sexuelle et reproductive et le respect des droits humains d’accès au système national de production et de protection sociale.
Le ministre Abdourahmane Diallo n’a pas manqué de réaffirmer l’engagement du gouvernement guinéen, à travailler à la mise en œuvre les recommandations contenues dans ledit rapport.
Thierno Amadou M’Bonet Camara