«Dire que la terre appartient à ses aïeux, est une grande faiblesse de l’Etat. Ça c’est inadmissible. La terre appartient à l’Etat. Nous ne deviendrons pas comme la Palestine, être un Etat sans terre », affirme El hadj Safioulaye Bah, dans un ton ferme.
Labé dispose de plusieurs domaines de l’Etat et des carrières notamment de sable et granite.
Des coutumiers en complicité avec des agents des services de l’habitat, les font clandestinement lotir pour les céder à des tiers, révèle le préfet.
« Toutes les carrières de la circonscription de Labé appartiennent à l’Etat. Ceux qui achètent des parcelles ou des carrières qui appartiennent à l’Etat, un jour ils seront expulsés et expropriés », prévient El hadj Safioulaye Bah.
Il prend l’exemple sur la forêt classée de tchalakoun et dénonce les maisons qui poussent.
El Hadj Safioulaye, ne cite personne qui se dit coutumier selon lui. Par contre il appelle idiots ceux qui achètent des parcelles et leur avertit des risques de déguerpissement qu’ils courent dès que l’Etat sera puissant et fort.
Récemment, la préfecture de Labé a découvert qu’un citoyen est en train de construire dans le lit d’un cour d’eau à tchalakoun.
Séance tenante, les services de l’habitat, ont été instruits d’arrêter le chantier, explique le préfet de Labé.
Quant à l’aéroport de Labé, il fait comprendre que le chef de l’Etat est déterminé à le réhabiliter et qu’il a déjà mis un financement à disposition.
Il regrette que des citoyens continuent de revendiquer la paternité des alentours sur le compte de leurs aïeux.
El hadj Safioulaye Bah appelle la presse à sensibiliser à s’éloigner de ce qui appartient à l’Etat.
En tant que fils et préfet de Labé, il demande à ses concitoyens et à ses administrés de ne se mêler ni à une vente ni à un achat clandestin de domaines.
Alladji Kessema
Depuis Labé