Le président de la République, le Pr Alpha Condé, interdit désormais, aux radios, la diffusion des propos d’Aboubacar Soumah, tête pensante d’un mouvement de grève des enseignants.
Joint au téléphone par notre rédaction, Abdoul Sacko, président du CROSC et de la COJELPED, a fait savoir que cette décision est une menace contre la liberté de la presse
« La menace à la liberté de la presse, est une menace pour tout le monde y compris le président de la République lui-même. Une fois que la liberté de la presse est menacée dans un pays, cela veut dire que ceux qui sont censés exécuter la loi sur le terrain, agiront en toute impunité parce qu’ils sont convaincus qu’il n’y pas une entité qui porte la lumière sur ceux qu’ils sont en train de faire à la base. Sans une liberté de presse, le président va manquer beaucoup de résultats sans compter l’image que cela peut présenter de lui hors du pays avec son ambition panafricaniste », a indiqué Abdoul Sacko.
« J’ai constaté des syndicats qui pour justifier leurs incapacités à gérer le monde des travailleurs, à convaincre le monde des enseignants sur les accords qu’ils ont eus avec l’Etat en septembre, leur incapacité de vulgariser et de faire accepter cela par les enseignants, ils se cachent derrière l’irresponsabilité en disant au président de la République que ce sont des médias qui ont refusé de diffuser leur communication . Lorsqu’on est prêt à mentir au président de la République de cette façon-là, c’est vraiment effrayant. L’autre aspect qui se trouve être effrayant, parmi les syndicalistes qui disent qu’Aboubacar Soumah est rebelle parce qu’il a été nommé comme DPE quelque part et il a refusé de s’y rendre, un d’entre eux, a été nommé inspecteur général des travaux publics, mais il n’a jamais pris fonction et il continue d’exercer sa fonction de syndicaliste », a-t-il dénoncé
Par ailleurs, Abdoul Sacko dit être pour l’application de la loi mais de façon’’ juste’’
« Les medias ne sont en quelque sorte victimes que ce dont ont leur reproche parce que la loi ne peut pas aller à mi-chemin. Le premier à gagner dans la protection des médias, est le président de la république, on l’invite à veiller à l’encadrement des médias et à leur protection », a-t-il conclu
Mamadou Saidou Diallo