Les résultats de la quatrième enquête démographique et de santé en Guinée, combinés à ceux d’une autre enquête réalisée 2012, 31% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, une femme sur 16 risque de mourir pour cause de maternité.
En 2014, avec l’appui de l’Unicef, la Direction nationale de l’enfance a procédé à l’analyse multidimensionnelle de la pauvreté et de la vulnérabilité des enfants. Le rapport d’analyse a mis en évidence des privations multiples et cumulatives à l’égard des enfants de moins de 18 ans. A cela se griffaient des inégalités en termes d’accès aux services sociaux de base.
Au cours d’une activité de plaidoyer organisée en 2014 au palais du peuple, le gouvernement, à travers le Premier ministre d’alors, et l’Assemblée nationale, ont pris l’engagement d’accorder une attention plus accrue durant la période 2014-2017, à la promotion des droits de l’enfant et à l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base en vue de réduire la pauvreté et la vulnérabilité des enfants. Une douzaine d’engagements ont été pris à cet effet.
Trois ans après, le ministère en charge de la promotion féminine et de l’enfance, avec l’appui de l’Unicef, procède à l’évaluation à mi-parcours de la mise en oeuvre de ces engagements.
La cérémonie d’ouverture des travaux a réuni ce mardi 07 novembre 2017, plusieurs acteurs, notamment la Directrice nationale adjointe de l’enfance, le Conseiller du Premier ministre charge du domaine social et des représentants de l’Unicef et du parlement des enfants.
« Le présent atelier a pour objectif de présenter aux services techniques, à la société civile, aux partenaires et aux enfants, le niveau de mise en oeuvre des douze engagements de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité des enfants de 0 à 17 ans », a déclaré Madame Touré Tiranké Kaba, Directrice nationale adjointe de l’Enfance.
Fara Emile Tenguiano, représentant de l’Unicef à cette rencontre technique, a indiqué dans son discours que des résultats encourageants ont été consentis par le gouvernement.
Il a rappelé à cet effet, que la mortalité infanto-juvenulle par exemple, a baissé de 34 points. « De 122 décès pour 1000 naissances en 2012, les statistiques montrent qu’aujourd’hui c’est 88 décès pour 1000 naissances« , a-t-il cité.
Pour sa part, M. Simon Pierre Camara, conseiller du Premier ministre, chargé du domaine social, s’est félicité de la tenue de cette rencontre avant d’adresser ses remerciements aux partenaires qui, dit-il, renouvellent ainsi leur engagement à accompagner le gouvernement pour l’achèvement de ce processus
Thierno Amadou M’Bonet Camara