La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a récemment fixé les montants de cautionnement des candidatures pour les prochaines élections locales. Beaucoup d’acteurs politiques dont Faya Milimono (Bl) et Bakary Goyo Zoumanigui (Ufr), ont protesté contre ces montants, jugés trop élevés. Certains ont même estimé qu’il faut supprimer les cautions pour permettre des élections plus inclusives.
Interpellé sur ce sujet par Mosaiqueguinee.com , le député uninominal de Lola, Dr Christian Sinata Touré, a déploré, lui aussi, la démarche ayant abouti à la fixation de ces montants. Mais, pour lui, on ne peut pas quand même ne pas payer la caution.
«On ne peut pas s’opposer au paiement de la caution quand on doit aller à des élections… c’est le mode de fixation qui n’est pas adéquat parce que la CENI a convoqué tous les partis politiques qui vont aller, faire la compétition pour qu’ils discutent de ce problème de caution», a déclaré le président de la commission communication, art et culture à l’Assemblée Nationale.
Rejoignant Bakary Goyo Zoumanigui sur la question de la démarche, notre interlocuteur déplore, lui aussi, un écart constaté entre les propositions faites par la commission finance élargie aux partis politiques, et les chiffres définitifs publiés par la CENI.
«Ils ont fait travailler nos représentants pendant près de six heures de temps, et les montants sur lesquels les partis politiques se sont convenus, n’ont pas été les montants que la CENI a publiés», déplore-t-il.
«Je crois qu’ils avaient retenu 5 millions pour les conseillers urbains et 2 millions pour les ruraux. Mais, cela n’a pas été appliqué. Et, la CENI n’explique pas non plus aux partis politiques pourquoi ils ont fixé ce cautionnement à 8 millions (pour les communes urbaines ndlr). S’ils ont des raisons fondamentales, qu’ils expliquent aux partis», a exhorté le député de l’UPG.
Dans le cas contraire, conclut-il, nous serons toujours obligés de payer ces cautions.
Hassane kolié pour mosaiqueguinee.com