Le Président de la République a à travers un décret, convoqué hier lundi le corps électoral guinéen aux urnes le 04 février prochain pour les élections communales.
Au lendemain de cette convocation considérée comme un pas important franchi dans ce processus électoral en cours, Dr Faya Millimouno, président du parti Bloc Libéral (BL) joint ce mardi par Mosaïqueguinée.com a déclaré que c’est le contraire qui aurait été étonnant pour l’ensemble des guinéens. « Cette date du 04 février 2018 avait été proposée par la CENI et tous les partis politiques s’attendaient à aller aux urnes. Donc c’est le contraire qui aurait étonné. Si le Président a mis fin au suspens, nous savons que nous irons aux élections locales », a rassuré Faya Millimouno apparemment très confiant.
Cette décision vient conforter davantage les préparatifs en cours du BL afin de s’offrir une part importante lors de ces échéances qui vont insuffler une nouvelle dynamique dans la gouvernance à la base.
«Nous considérons que les préparatifs que nous avons commencés pour participer aux élections communales et rurales, doivent continuer. Et pour nous, le 4 février, il y aura un renouvellement de tous ceux qui ont fait la gouvernance communale dans ce pays », a conclu le leader de la quatrième formation politique au regard des résultats de la dernière présidentielle de 2015.
Nonobstant cette volonté politique affichée hier par le patron de l’exécutif guinéen, certains acteurs politiques restent néanmoins dubitatifs.«Si nous tenons compte du fait que le Président de la République ait signé ce décret appelant le corps électoral aux urnes le 04 février et que ces élections n’aient pas eu lieu, cela aura des conséquences», a prévenu le président du BL.
L’on se souvient qu’avant les législatives de 2013 qui ont mis fin au mandat du CNT (Conseil National de la Transition), le Président de la République avait pris un décret pour convoquer le corps électoral, mais qui n’a pas in fine été respecté.
Aïssata Barry