La Plate-forme Nationale des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD) vient de briser le silence face à la grève des enseignants qui paralyse le système éducatif guinéen. Elle a exprimé toute son indignation et elle s’en est pris aux autorités qui, d’après elle, fait montre d’indifférence à désamorcer cette crise qui perdure.
Le président de ce pan de la société civile guinéenne estime que la reprise des cours dans un esprit de négociation avec le syndicat demeure primordiale.« Voilà un problème qui aurait pu être réglé, très malheureusement, il n’a pas été analysé comme cela se devait et puis les autorités qui devraient le gérer, sont passées complètement à côté. Ce qui est important aujourd’hui, c’est d’œuvrer à ce que la situation se calme pour que les élèves retournent rapidement à l’école et que tout cela se fasse dans un esprit de négociation et d’apaisement »,a vivement recommandé Abdourahmane Sanoh.
Pour lui, la solution à cette crise doit inexorablement passer par l’ouverture d’une discussion franche avec ces syndicalistes aujourd’hui qualifiés de dissidents. Mais malheureusement, l’on est en train de déplacer le problème. « L’autre priorité, passe par le fait qu’il faut discuter avec les leaders du mouvement pour trouver une juste réponse aux revendications qui sont sur la table (…).On ne peut pas transposer les incompréhensions d’un problème aussi sensible que l’éducation des enfants. Malheureusement, au lieu de se concentrer sur la sortie de crise, sur la base des revendications qui sont celles des enseignants, nous sommes restés très malheureusement avec beaucoup d’indifférence qui déstabilise le processus de dialogue et qui nous a amenés à traîner dans cette crise qui a trop duré. Donc tout le monde doit œuvrer en sorte qu’on arrête maintenant», s’est offusqué Abdourahmane Sagno, chez nos confrères de la Radio Espace FM dans l’émissionles grandes gueules.
Pour l’heure, la défiance réciproque entre syndicalistes dissidents et gouvernement, se poursuit. Les premiers appellent à la poursuite de la grève et le second rétorque en qualifiant cette grève d’illégale et de sauvage.
Alhassane Fofana