Des représentants d’entreprises membres du Conseil National du Patronat de Guinée (CNP-Guinée), sont réunis depuis ce mercredi à Conakry pour un atelier de deux jours. Il s’agit pour eux, de s’approprier du contenu d’une étude faite sur l’impact de l’épidémie d’Ebola sur le secteur privé et l’emploi dans le pays. Une étude réalisée par un cabinet, recruté à cet effet.
Ensuite, les participants passeront à l’élaboration d’un plan d’action post-Ebola qu’ils veulent ambitieux, permettant aux entreprises guinéennes de se remettre du passage de cette épidémie qui, ont-ils insisté, a durement affecté les entreprises installées en Guinée et fait perdre plusieurs emplois. La rencontre est rendue possible grâce à une collaboration avec le BIT-Dakar et la fédération des Organisations du Patronat de l’Afrique de l’Ouest (Fopao).
François Morandjira, Directeur du Bureau de l’OIT-Dakar, a pris part à la cérémonie d’ouverture.
«En 2015, lors de la crise de l’épidémie d’Ebola, je faisais partie d’une délégation de l’OIT, accompagnée par la FOPAO, venue en Guinée. On a vu qu’il y avait une situation extrêmement difficile pour les entreprises mais surtout pour les travailleurs. Certaines entreprises avaient fermé et les travailleurs licenciés.
Il y avait un problème déplorable, une situation extrêmement difficile. On a fait notre rapport au niveau de la fédération internationale du travail, les instructions que nous avons reçues du côté de l’administration c’est d’aider à mettre en place un programme d’appui pour un relèvement post-Ebola, en faveur des entreprises.
C’est ce que nous avons fait en engageant le cabinet WAC pour mener l’étude sur les impacts d’Ebola sur les entreprises, les employés et les emplois décents. L’étude a été validée cette année…
Donc l’idée, c’est de mettre en place avec le patronat guinéen, une feuille de route, un plan d’action pour justement traduire les conclusions et recommandations de ce rapport, en actes concrets pour que les entreprises soient opérationnelles, fonctionnent bien et qu’elles retrouvent leur dynamisme, qu’elles créent des emplois décents pour les travailleurs guinéens. C’est donc l’idée, nous espérons qu’à la fin, un plan d’action réalisable pourra être adopté et mis en œuvre», a-t-il longuement expliqué.
A cette cérémonie d’ouverture, M. Ibrahima Diané, vice-président du CNP-Guinée, a représente le Président de l’organisation, Ansoumane Kaba. Dans son discours, après avoir remercié les deux partenaires, il n’a pas manqué de signifier l’interêt que l’organisation patronale accorde à cet atelier.
L’adoption d’un plan d’action au cours de cette rencontre, a-t-il, insisté, permettra au secteur privé guinéen de prendre un nouvel élan et de participer pleinement au développement du pays.
La coordinatrice du système des Nations-unies en Guinée et un représentant du ministère en charge du Travail, ont également pris part à cette cérémonie.
Thierno Amadou M’Bonet Camara