
Ils forment le collectif des enseignants de Labé. Ils reprochent aux responsables du SLECG de Labé, un manque de volonté à mobiliser la base pour suivre le mot d’ordre de grève. L’un de ces responsables d’ailleurs, au cours d’une réunion d’évaluation du niveau d’observation de cette grève, a tenté de démotiver la base.
N’ayant pas réussi, ce membre du bureau démissionne seul sur place. Les autres responsables aussi gardent un silence aphone, selon le président du collectif naissant.
Ensuite, un autre enseignant convoque une deuxième réunion, toujours pour démotiver la base. Face à la puissante mobilisation, il s’abstient de prendre la parole. Il n’en fallait pas. Les enseignants prennent leur destin en main, forment un collectif et décident de ne pas laisser le « Camarade » Aboubacar Soumah couler seul.
« L’objectif du collectif c’est de suivre le mot d’ordre de grève, en restant fidèle à Soumah. Nous luttons ensemble.
Ce n’est pas de créer un syndicat parallèle, mais il s’agit d’un mouvement dans le syndicat », explique Mamadou Oury Labiko, président du collectif
Ce collectif dit en vouloir aux responsables syndicaux à cause d’un déficit de transparence dans la gestion de la grève des enseignants à Labé. Des responsables qui étaient très dynamiques par le passé, mais devenus méconnaissables, selon Oury Labiko, qui fait remarquer que le bureau syndical n’a même pas passé l’information concernant cette grève. Le collectif naissant jure de corriger cela en passant par des SMS.
Le soutien à Aboubacar Soumah se manifeste par des réunions périodiques, le partage des informations directement venues du syndicaliste Aboubacar Soumah.
« Conformément aux instructions de Soumah, le mot d’ordre de grève reste maintenu. On ne fera pas cour tant que Aboubacar Soumah ne nous dira pas de faire. Au départ, nous voulions couvrir Labé seulement. Mais aujourd’hui, Tougué, Lelouma et Mali ont manifesté le désir de nous rejoindre » se réjouit Oury Labiko
A suivre
Alhadji Kensema