Le réseau des femmes parlementaires et ministres de Guinée (REFAMP) a effectivement lancé ce jeudi, 7 décembre 2017 au gouvernorat de la ville de Conakry, la campagne de sensibilisation contre les violences faites aux femmes. C’était en présence du Général Mathurin Bangoura, Gouverneur de la ville de Conakry.
Cette campagne a été motivée par l’amer constat d’ `un nombre impressionnant de viols relevés dans le pays.
C’est pourquoi, le réseau des Femmes Parlementaires et Ministres de Guinée, en partenariat avec la coalition des femmes et filles de Guinée (COFFIG), se mobilise pour y mettre un terme définitif. «L’objectif est simple, c’est de mobiliser l’opinion sur le viol des petites filles, d’informer sur les conséquences du viol, sur la vie présente et future des fillettes voire des bébés. Pour rompre le silence et mettre fin à cette violence, nous faisons un plaidoyer pour une véritable criminalisation du viol en Guinée. C’est vrai que le code pénal prévoit des dispositions, mais quand on voit ce qui se passe sur le terrain, il est important que celui qui viole sache ce qui l’attend et qu’il subisse ce qui est à la hauteur de sa forfaiture », a expliqué la Présidente du REFAMP, Dr Makalé Traoré.
Pour joindre l’utile à l’agréable, le REFAMP, le COFIG et les autres ONG engagées dans cette bataille, entendent déposer un mémorandum au Président de l’Assemblée nationale afin d’obtenir une véritable criminalisation du viol des mineurs en Guinée. Ces ONG promettent de se battre aussi pour obtenir des actions de soutien aux filles qui sont victimes de ce phénomène qui n’honore pas la femme guinéenne.
«Nous allons également faire un plaidoyer pour qu’il y ait un fonds pour accompagner les victimes de viol parce qu’elles ont après des fistules, des déchirures, des fractures et elles n’ont pas où aller. Il faut une réparation, car les familles sont pauvres et elles n’ont pas les moyens de suivre ces victimes. Il est alors important que l’Etat s’investisse à travers un fonds d’accompagnement non seulement sur le plan juridique, mais aussi sur le plan sanitaire », a fait savoir Dr Makalé Traoré.
Pour montrer toute sa volonté d’accompagner cette dynamique, le gouverneur de la ville de Conakry, le General Mathurin Bangoura, a promis que le gouvernorat de la ville de Conakry, dont il a la charge de diriger aujourd’hui, va dorénavant se constituer partie civile à chaque fois que lui sera remonté un cas de viol. Histoire de traquer les violeurs qui y ont impunément pris goût.
Il faut préciser que cette campagne qui débute ce 7 décembre, prendra fin le 13 décembre prochain.
Haoulatou Sow