Créée depuis 2012 après la dissolution du Comité de Lutte contre la Corruption, l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et de promotion de la bonne gouvernance (Anlc) a obtenu le vote et la promulgation d’un projet de loi anti-corruption qu’elle avait proposé.
Il s’agit de la loi L/2017/041/AN du 04 juillet 2017, portant Prévention, Détection et Répression de la corruption et des infractions assimilées.
Malgré l’existence de cette loi, qui sert désormais de base juridique pour réprimer la corruption, ce fléau continue d’exister en Guinée.
Rencontré par un reporter de Mosaiqueguinee.com, Sekou Mohamed Sylla, Secrétaire Exécutif adjoint de l’ANLC, a expliqué le rôle que son agence continue de jouer.
« D’abord il faut se mettre dans le contexte de la séparation des pouvoirs. A L’ANLC, quand un dossier est pendant devant les cours et tribunaux, ce n’est plus notre domaine de compétence. Nous pouvons réaliser une observation sur l’évolution du dossier, mais on n’a plus le droit d’interférer. Tout de même, si nous avons des cas d’infraction en matière de corruption, nous ne jugeons pas, nous préparons le dossier et nous le soumettons à l’appréciation de la justice. Nous sommes quand même interpellés sur des cas de corruption qui ne sont pas sanctionnés« , confie-t-il.
Le Secrétaire Exécutif adjoint de l’ANLC croit tout de même qu’avec la mise en cohérence de cette loi anti-corruption avec la stratégie nationale et le plan d’action, les choses vont s’améliorer.
« Nous sommes en phase de mettre en cohérence cette loi avec la stratégie nationale et le plan d’action de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance. Les ateliers vont bientôt se tenir à cet effet à Kankan et à Mamou, en plus d’un atelier national qui fera la capitalisation des ateliers régionaux. En plus de cela, la Guinée, à travers l’ANLC, sera largement armée pour la lutte contre la corruption et les infractions assimilées », a rassuré Sekou Mohamed Sylla.
L’agence nationale de lutte contre la corruption et de promotion de la bonne gouvernance entend aussi impliquer les citoyens, en vulgarisant la loi anti-corruption.
Abdourahamane Diallo