Le problème d’eau se pose ces dernières années avec acuité dans la préfecture de Fria, a constaté sur place le correspondant local de Mosaiqueguinée.com.
Malgré les potentialités du pays et le passage du fleuve Konkouré à Fria, les citoyens de Sombori manquent d’eau potable.
Dans la plupart des quartiers de la commune urbaine, les robinets crachent de l’air en lieu et place de l’or bleu. Une situation devenue insupportable pour de nombreuses familles qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Dans le quartier Sabèndè, l’un des plus grands de la ville, Mariam Sylla déplore le calvaire auquel elle fait face et dit s’inquiéter. «Il y a plus de cela quatre à six ans que l’eau ne coule pas dans certains ménages. Avant, on gagnait l’eau 3 à 4 fois dans la semaine. Maintenant, on a l’eau à peine une ou deux fois dans la semaine. Nous vivons ainsi et c’est vraiment pénible. Nous demandons à la société Rusal et les autorités de Fria de nous aider», s’est-elle exprimée.
Chaque jour à Fria, nombreuses sont les familles qui parcourent des kilomètres, armées de bidons de 20 litres, à la recherche de l’eau, la denrée indispensable. Certaines femmes, pour être sûres de s’en procurer, sont obligées de se réveiller à 5 heures du matin dans l’espoir que là aussi la file d’attente ne soit pas longue derrière les quelques rares robinets fonctionnels du quartier.
La ville minière de Fria, pourtant anciennement ravitaillée en eau et en électricité 24 heures sur 24 sous les français de Pechiney, connait, de l’avis de plusieurs citoyens, une descente aux enfers depuis la reprise des actifs de Friguia, son usine d’alumine, par la Compagnie Rusal.
Pour rappel, le 04 avril 2012, une grève avait éclaté entre la direction de l’entreprise et les travailleurs qui revendiquaient de meilleures conditions de vie et de travail. Celle-ci avait alors conduit à la fermeture de la boite, entraînant du coup, la détérioration de la presque totalité des services sociaux de base.
Abdoulay GV, Fria pour Mosaiqueguinée.com