Malgré leur exclusion du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah et ses collègues syndicalistes n’entendent pas lâcher prise.
Interrogé au téléphone ce vendredi par la rédaction de Mosaiqueguinee.com, sur la lettre annonçant son exclusion, adressée au ministre de l’Education Nationale, Aboubacar Soumah, n’a pas manqué de réagir.
« Nous avons été élus par le même congrès, ils n’ont aucun droit, aucune une qualité de nous exclure encore moins de nous interdire les activités sur le terrain. Ce n’est pas possible, si ce n’est pas une manipulation du gouvernement qui les amène à dire ça, parce que peut être ils veulent me faire arrêter ou parce qu’ils ne veulent pas qu’on tienne le congrès, afin que la grève que nous avons en vue échoue.
Sinon les ministres qui sont en train de parler comme ça, sont sensés connaître les lois du pays, les conventions internationales, la liberté syndicale qui est d’ailleurs consacrée par notre constitution dans son article 20 et les lois organiques régissant la fonction publique. Toutes ces lois, donnent la liberté de créer des associations et des syndicats à tous les travailleurs. Donc à ce titre, comment peuvent-ils dire que nous sommes exclus, alors que moi je suis avec la base. Je pense que ce sont eux qui doivent être exclus. S’ils sont hommes, il y a le congrès qui arrive. Là maintenant, eux et moi, nous allons appeler le congrès et la base va nous départager», réagit le syndicaliste.
S’agissant de son état d’esprit, Aboubacar Soumah n’a pas caché sa sérénité et sa détermination à aller jusqu’au bout. ‘‘Cela ne me fait pas peur, moi je sais que je suis en harmonie avec la loi, donc je n’ai pas peur et je vais jusqu’au bout. Qui agit au nom de la loi, est protégé par cette même loi », mentionne-t-il.
Alors que le congrès est prévu pour le 25 janvier prochain, le climat reste donc tendu entre les différents camps du SLECG.
Nous y reviendrons !
Alhassane Fofana.