Poursuivi pour atteinte au secret défense, le procès du journaliste du groupe Hadafo-medias, Moussa Moïse Sylla, qui s’est ouvert ce jeudi, 25 janvier au Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco a été finalement renvoyé au 22 février prochain.
En cause, la demande par les avocats de la défense d’ouvrir les débats de fond.
« Comme en vertu de l’opportunité des poursuites, le ministère public a décidé lui-même de poursuivre cette fois sur la base de la loi sur la liberté de presse et nous avons renoncé à l’exception qu’on avait soulevée et on n’a demandé à ce qu’il y ait les débats au fond et finalement le tribunal a accepté cela et a renvoyé la cause pour le 22 février », a déclaré l’avocat du journaliste.
Au sortie de la salle d’audience, le président du barreau guinéen, Me Mohamed Traoré, a également évoqué les mêmes raisons.
« A l’enquête préliminaire déjà, la défense avait indiqué que c‘est une infraction commise par voie de presse, donc c’est la loi sur la liberté de la presse qui devrait être appliquée », a-t-il précisé.
Et par la même occasion, poursuit Me Traoré, nous avons soulevé une exception d’inconstitutionnalité qui devait en principe obliger le tribunal à surseoir à statuer.
La partie civile, a par la voie de Me Diakité dit que le problème qui se pose, est que la demande de l’exception d’inconstitutionnalité adressée par la défense au procureur n’est pas adressée à la bonne personne.
«Elle (la défense, ndlr) aurait dû l’adresser à Madame la juge qui doit décider et non le procureur »,a déclaré l’avocat de la partie civile.
Notre confrère devra encore attendre avant de se voir placé sur son sort.
Alhassane Djigué