C’était sans doute, le moment le plus attendu de ce 30ème sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements, à savoir le discours bilan, diront certains, ou le discours d’au revoir, diront d’autres, du Président sortant de l’UA, en l’occurrence Alpha Condé.
Que d’activités, de rendez-vous épuisés par le président sortant au nom de l’AFRIQUE, ont dit les intervenants, qu’il devait s’efforcer de résumer en si peu de mots.
Alpha l’a réussi, certes, dans un discours très court, mais comme on le connait si bien, il en a aussi improvisé, avec des mots qui n’ont pas été très applaudis.
A l’entame, le président guinéen, a remercié les ‘’champions’’, ces chefs d’Etats à qui il a confié des thématiques qui résument les problèmes du continent, et qui ont auréolé de succès sa présidence.
Il a exhorté l’union africaine, donc la nouvelle présidence tournante, à maintenir la dynamique.
Il a aussi salué les partenaires pour leurs soutiens à l’institution tout en se réjouissant de la présence en grand nombre des Présidents à ce sommet.
D’après lui, cette présence massive de ses pairs, est l’expression de l’intérêt qu’ils portent à l’institution
« Notre union nous a permis de faire élire l’Ethiopien à la tête de l’OMS. Grâce à cette même union, nous avons pu faire passer beaucoup de nos préoccupations auprès de nos partenaires », s’est réjoui Alpha Condé
Le président sortant ne s’est pas réservé de tancer sérieusement les mêmes institutions en s’élevant comme à son habitude contre leurs interventions dans les affaires africaines.
« Nous n’avons plus à faire avec ceux qui nous donnent des leçons, nous dire comment on doit gouverner nos pays, quand on sait qu’ils ont des problèmes de gouvernance dans leurs pays », s’est défoulé Alpha Condé.
« Il faut que nous prenions nos destins en mains. Ce n’est pas possible que les non africains viennent mourir en Afrique, c’est nous africains, par patriotisme, qui accepteront de mourir pour l’Afrique. Les casques bleus sont au Congo depuis plus de vingt ans, mais il n’y a pas la paix », a-t-il dénoncé.
Pour ces propos, ses pairs sont restés muets, mais n’ont pas manqué de lui réserver un tonnerre d’applaudissement après son discours, comme pour lui dire merci et au revoir.
Depuis Addis-Abeba
ML Cissé