Depuis la sortie médiatique du coordinateur du collectif « Touche pas à ma forêt » sur le deal du gouvernement guinéen et la société Forêt forte autour de l’exploitation de la forêt ZIAMA à Macenta, des voix s’élèvent pour dire non à cette décision qui constitue une menace pour la Guinée et l’humanité tout entière. C’est le cas de l’ancien ministre des sports, de la culture et du patrimoine historique, qui a brisé le silence cette semaine via sa page Facebook.
«La Société « Forêt forte » et le « Gouvernement guinéen » veulent injustement agir devant notre indifférence totale et devant une omerta qu’ils nous imposent désormais », lit-on sur la page facebook de Siaka Barry.
Pour lui, laisser la forêt de Ziama mourir, c’est laisser mourir à jamais l’espoir d’une Guinée verte et écologique. En sus de toutes ces conséquences gravissimes mises au grand jour, c’est aussi détruire le symbole culturel des riverains explique-t-il.
«Condamner Ziama à mort, c’est condamner à mort tous les peuples riverains qui ont bâti leur mode de vie autour de ce joyau environnemental. La mort de Ziama est une atteinte grave aux belles civilisations Töma, Manian, Kpèlè qui font la fierté de notre pays », prévient le président de la nouvelle structure : Génération Debout.
Soucieux de la protection de la faune et la flore, Siaka Barry estime que la destruction de la forêt Ziama mettrait en péril les espèces qui y vivent.
«Pourquoi céder aux chantages de l’entreprise « Forêt Forte » et brader un patrimoine national qui renferme près de 120.000 hectares de forêt, 1300 espèces végétales, 537 espèces animales dont 22 protégées par les conventions internationales. Le bradage de Ziama, c’est la mort assurée pour les 214 éléphants restant dans cet écosystème érigé en réserve naturelle depuis 1942», poursuit-il.
Pour y remédier, Siaka Barry dit lancer à son tour, une campagne citoyenne dénommée : Sauvons la Reine ZIAMA ! afin de sauver cette forêt et demande à tous les activistes de son mouvement : »Génération Debout » et de tous les mouvements révolutionnaires d’accompagner cette campagne.
Alhassane Djigué Diallo