Le 25 janvier 1971, plusieurs de nos compatriotes ont été pendus un peu partout sur le territoire national par le régime du PDG-RDA.
À l’occasion de la célébration de cette triste journée, j’exprime à la fois une pensée pieuse pour toutes les victimes de la barbarie et de la lâcheté de l’État guinéen (de 1958 à nos jours) et une totale solidarité à leurs familles et proches qui vivent encore cette douleur silencieuse.
Malheureusement, notre pays continue d’être hanté par son passé politique traumatisant. Ce qui rend son présent douteux et son avenir incertain (les pratiques de l’Etat et le quotidien de chaque Guinéen en font foi).
Cet état de fait est dû à l’irresponsabilité de nos dirigeants qui refusent de prendre des initiatives concrètes pour ouvrir les pages sombres de notre histoire. Et pourtant c’est notre histoire et nous avons le devoir de la revisiter et l’assumer, car il est d’autant plus regrettable de vouloir tourner une page que l’on n’a pas lue, qu’il est quasiment impossible de pardonner sans la vérité et la justice.
Alors il est évident que la garantie de l’équilibre politique et social de notre pays dépend de notre capacité d’aborder de façon responsable et objective cette problématique. Autrement, les stratèges de la violence s’alterneront toujours au pouvoir pour faire encore plus de victimes.
D’ailleurs la promotion des boureaux et le mépris des victimes sont en réalité les principaux traits caractéristiques de notre société.
Il faut que ça s’arrête enfin.
Justice – Justice – Justice !!!
Aliou BAH
Directeur de com du BL