A quelques jours du démarrage officiel de la campagne électorale pour les communales de février 2018, plusieurs ministres et haut cadres sont déployés à l’intérieur du pays. Officiellement, il s’agit de sensibiliser la population sur les acquis et les perspectives du régime Condé. Pour beaucoup d’acteurs politiques de l’opposition et de la société civile ceci n’est ni moins ni plus qu’une campagne électorale déguisée.
C’est le cas du député uninominal de Labé, l’honorable Cellou Baldé, qui accuse les administrateurs publics de battre campagne pour le parti au pouvoir avec des moyens de l’ETAT.
«C’est une violation des différents principes constitutionnels du respect de la neutralité de l’administration mais aussi une violation flagrante de l’accord du 12 octobre. C’est aussi une façon de battre campagne pour le RPG AEC. Pourtant, la loi le leur interdit, par leurs positions au niveau de l’administration publique. Il faudrait qu’un autre comité de suivi du 12 octobre soit mis en place avant la date du 4 février mais aussi exiger le retrait de ces administrateurs publics dans ces différentes circonscriptions du pays avant la date du déroulement de ces élections», a expliqué le député de l’UFDG à Labé
en plus du gouvernement, le Président de l’Assemblée Nationale serait en train, lui aussi, de mener la même campagne avant l’heure. Claude Kori Kondiano, était récemment à Kissidougou où il aurait donné, selon des accusations portées contre lui, une somme de trois cents millions de francs guinéens pour demander un vote positif en faveur du Rpg Arc-en-ciel.
Aissata Barry