A la tête du département de l’Agriculture depuis septembre dernier, suite au limogeage de la ministre Jacqueline Sultan, Naby Youssouf Kiridi Bangoura a cédé sa place mardi à Mariama Camara, jusque-là DG de la SOGUIPAH.
Le ministre intérimaire avait pour missions entre autres, de raffermir la prise en compte des orientations du Chef de l’Etat dans la politique sectorielle, l’amélioration de la coordination présidentielle dans les programmes de développement, mais aussi le renforcement de la présence des services déconcentrés dans la mise en œuvre des programmes et projets en cours.
Au cours donc de la passation de service tenue mardi à Kaloum, Kiridi Bangoura a égrainé ses réalisations pendant ces trois mois de gestion.
Ainsi, il a parlé de l’organisation de la réunion du Groupe consultatif sur le PNDES ; la finalisation des documents de politique sectorielle de l’agriculture ; la préparation des projets et programmes ; le suivi de la campagne agricole 2017-2018 et le partenariat avec de nombreux acteurs.
En ce qui concerne la réunion du groupe consultatif sur le PNDES, le ministre a souligné la participation du département à la préparation de celle-ci.
«Le ministère de l’Agriculture a participé activement à la préparation, à l’organisation et à la tenue de la réunion du Groupe consultatif à Paris les 16 et 17 novembre 2017. Elle a été tenue avec succès sous le leadership du Chef de l’Etat et qui a débouché sur la mobilisation de plus de 21 milliards de dollars américains. Nos équipes ont présenté les opportunités de développement agricole en Guinée, ainsi que les mesures prises par notre gouvernement pour la transformation économique du pays », dit-il.
Abordant le point sur les projets et programmes, le ministre sortant a parlé du Projet BIRD qui a été piloté par la Banque Mondiale, le projet de développement agricole intégré ou encore le projet Système d’Aménagement Rizicole en Territoire de Mangrove (SARITEM), financé par l’AFD pour 115 millions d’Euros.
En dépit de tout ce qui a été fait jusque-là, Kiridi Bangoura estime que beaucoup reste encore à réaliser.
Parmi ces défis, figurent les réformes institutionnelles à travers la construction d’un système de statistiques agricoles fiables; la réalisation d’une réforme foncière ; le recrutement et la formation des ressources humaines jeunes, qualifiées et motivées et également la synergie entre les nombreux projets et programmes de développement.
Les défis sont nombreux et il faut dire d’ores et déjà que la ministre Mariama Camara a bien du pain sur la planche.
Abdourahamane Diallo