
Cette année qui s’achève a été très particulière pour les citoyens de la région administrative de Mamou. Manifestations de rue, grève, insécurité, accidents de la circulation, détournement de fonds, faible réussite des candidats aux examens nationaux… voilà entre autres sujets ayant marqué le quotidien des citoyens de la ville carrefour durant l’année 2017.
Tout de même des actions salvatrices allant dans le cadre du développement de la commune urbaine ont été aussi enregistrées. En début d’année, une grève générale illimitée déclenchée par l’inter-centrale syndicale FSPE-SLECG, visant l’amélioration des conditions de vie des enseignants, a paralysé la ville de Mamou pendant plus de deux semaines. A cette occasion, des violences ont éclaté entre élèves et forces de sécurité.
Sur le domaine de la sécurité, les coupeurs de route ont fait parler d’eux durant l’année 2017. Des conducteurs de véhicules et de motos-taxis en ont fait les frais. Des morts, des blessés et des biens emportés, c’est le bilan dressé suite à ces attaques. Le dernier cas en date c’est ce jeune taxi-motard déplacé nuitamment par des inconnus, qui l’ont ensuite abattu avant de s’en fuir avec son engin.
2017 aura aussi été une année de consternation pour plusieurs familles de la ville carrefour, endeuillées par une série d’accidents de la circulation avec souvent des dégâts humains et matériels considérables.
Selon un bilan fourni par la police de Mamou, du premier janvier au 09 décembre 2017, 133 cas accidents de la circulation ont été enregistrés sur les axes routiers du centre-ville. Le bilan de ces accidents est de 5 morts, 252 blessés dont 135 graves, causant 314 dégâts matériels dont 188 jugés importants.
Excès de vitesse, manque de maitrise de la conduite, état d’ébriété, surcharge, dépassement en troisième position, sont entre autres les causes de ces accidents.
Mamou continue sa dégringolade sur le domaine de l’éducation. Au BEPC cette année, 678 candidats ont été déclarés admis sur un effectif de 2 323 ayant composé, soit un taux de réussite de 29,18 pour cent. Au baccalauréat, le taux de réussite était de 27, 15%.
Parmi les actes positifs ayant marqué les citoyens de Mamou courant 2017, c’est d’abord la justice. On se souvient du procès inédit des étudiants de l’Institut Supérieur de Technologie de (IST) de Mamou, arrêtés alors qu’ils manifestaient contre la société Electricité de Guinée EDG, à laquelle ils imputent la responsabilité de la mort de deux des leurs dans un incendie d’origine électrique. Le drame s’est produit en mars dernier.
Parmi les 21 étudiants présentés à la barre, 17 seront condamnés à des peines allant de 3 à 6 mois d’emprisonnement avec sursis. Avec une amande de 7 millions de francs guinéens.
Une jeune femme accusée d’avoir tué sa co-épouse a été condamnée à 13 ans de prison ferme au mois d’avril 2017.
Une peine de 7 ans d’emprisonnent a été aussi infligée à un conducteur de minibus pour avoir tué un gendarme.
L’autre aspect salué par les citoyens de Mamou, c’est l’inauguration du collège et lycée Amilcar Cabral de Mamou, même si certaines infrastructures comme le centre d’accueil et le marché de LOPPET restent encore fermés, 4 ans après leur construction.
Pour terminer l’année 2017 en beauté, les citoyens de Mamou ont été émerveillés en novembre dernier, par l’organisation sur leur terre des jeux régionaux du Foutah, une initiative du ministère des Sports de la Culture et du Patrimoine Historique. L’évènement avait connu la participation de plusieurs artistes du pays.
Alpha Mamoudou BARRY, Mamou pour Mosaiqueguinee.com.