A l’occasion d’une conférence de presse animée ce mercredi 21 février 2018 à Conakry, le collectif des avocats de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) n’a pas tari de mots pour dénoncer les fraudes électorales enregistrées lors du scrutin communal du 04 février dernier.
Dans ce sillage, Me Aboubacar Sylla, membre dudit collectif qui dit avoir supervisé les élections dans la commune urbaine de Kindia, a déclaré que ce qui est arrivé a été fait à dessein.
Selon lui, le parti au pouvoir veut prendre la tête du commandement local pour préparer une prolongation de mandat présidentiel. «Ces élections se sont passé dans des conditions exécrables avec des choses inimaginables. Des fraudes organisées, constatées un peu partout. (…) Ce cocktail explosif là, c’est le pouvoir qui l’a mis en place. Comment vous pouvez accepter de faire parrainer les régions par les ministres de la République ? Vous imaginez le parrain qui vient dire au prince malheureusement chez moi ça n’a pas marché ! Donc, il est prêt à tout, pour qu’il revienne dire au chef de l’Etat, à Kindia ç’a marché, à Kankan ç’a marché… Tout ce que nous vivons là, c’est préétabli et prémédité. Je ne sais pas ce qui vient après parce qu’attention, il y a des idées derrière la tête. On prend la tête dans le commandement local et puis on a d’autres ambitions après pour un soi-disant troisième mandat. J’ose le dire parce qu’il y a des choses qui ne sont pas secrètes», a déclaré avec véhémence Me Aboubacar Sylla.
Il faut noter que ces élections qui ont enregistré plusieurs anomalies, ont été critiquées par tant d’observateurs. Et mieux, la cause du retard dans la proclamation des résultats définitifs par l’organe en charge des élections en République de Guinée, dû à l’existence de trois (3) bureaux de votes dans une circonscription de Macenta et qui ne figurent pas sur la cartographie de l’institution, en fait foi.
Mamadou Sagnane