Les cadres de l’administration ressortissants des circonscriptions électorales qui sont des fiefs du parti au pouvoir et dont les implications dans ces élections communales n’a fait l’ombre d’aucun doute, ont tout tenté, parfois au forceps pour maintenir ce statut politique historique de leurs localités sous peine de perdre leurs postes certainement.
C’est notamment à Kankan, siguiri et dans le woulada que les accusations ont été les plus persistantes, dénonçant les actions de ces cadres qui ont consisté à détourner le vote des citoyens.
A Banko, ce fut une véritable situation ubuesque qui allait sans doute virer à la catastrophe avec des scènes où il y avait aux commandes des personnes déchaînées qui voulaient vaille que vaille la victoire de la liste du RPG dans ce village.
Pour rappel, la liste du RPG était opposée à celle d’une candidature indépendante, pas la moindre et qui aurait bénéficié du soutien de la plus grande association des ressortissants et jeunes de Banko à Conakry.
Il s’agit d’un administrateur à la retraite qui fut préfet à Dabola, Siguiri et ambassadeur au Liberia, en l’occurrence Baba Souaré.
Après l’échec de fusion des deux listes à cause dit-on, de l’intransigeance des responsables du RPG à Banko qui auraient reproché au candidat indépendant de ne pas être un militant du parti, la bataille fut lancée.
Cette bataille, il faut le rappeler aussi, a sérieusement impacté l’unité du village, quand le secteur souarela d’où est natif Baba Souaré, élèvera le ton pour dénoncer leur marginalisation. Une marginalisation qui, d’après eux, s’exprime par le rejet de leur fils sous des prétextes fallacieux et subjectifs concluent-ils.
La tension a été évidente tout au long de la campagne, divisant le village en pro et contre Baba Souaré.
A la centralisation après le vote, au fur et à mesure que se poursuivait la compilation, le candidat indépendant se démarquait en creusant l’écart entre lui et le parti au pouvoir. L’inquiétude grandit chez les cadres qui se sentent à cet effet menacer à leurs postes respectifs.
La tension monte donc d’un cran chez les « rpgistes » qui prendront en otage la centralisation, et menaceront de lyncher leurs occupants qui sont les démembrements de la CENI. C’était dans la nuit du dimanche au lundi, et la scène a duré de 01h à 09h.
Ces agents de la CENI auront la vie sauve, évitant ainsi le pire, grâce à l’intervention des forces de sécurité venues de Dabola.
Au finish, peut être sous l’effet des intimidations, le RPG y a emporté avec 13 sièges contre 9 pour la liste indépendante.
Nous y reviendrons !!!
Sadikou.