Alors que toutes les dispositions semblaient être prises par l’institution en charge du processus électoral afin que le scrutin se déroule sans anicroches, certains partis politiques commencent à crier à la fraude dans cette mi-journée. C’est le cas du président des Nouvelles Forces Démocratiques (NFD).
Mouctar Diallo pointe un doigt accusateur sur les deux partis majoritaires à savoir : le RPG et l’UFDG.
Contacté par la rédaction de mosaiqueguinee.com, juste après la sortie de son bureau de vote au lycée Lambandji, le président des NFD est revenu sur le constat qu’il a effectué sur les lieux.
« J’ai voté, j’ai fait deux constats. D’abord il n’y a pas d’affluence comme d’habitude. Espérons que les électeurs vont continuer dans l’après-midi, c’est le premier constat. Le deuxième constat que j’ai fait, c’est que je trouve quelques responsables et militants du RPG et de l’UFDG qui sont aux alentours des bureaux de vote pour influencer le vote. Ils viennent intercepter les électeurs et cherchent à les influencer, ce qui est une violation de la loi, parce qu’aujourd’hui, en principe, il n’y a pas de campagne, mais eux, ils prolongent la campagne jusqu’au niveau des centres de vote, donc cela est une autre forme de fraude », s’offusque l’honorable député.
Pour ce qui est du manque d’affluence dans les bureaux de vote, Mouctar Diallo, estime que c’est uune crise de confiance entre l’élite dirigeante et le peuple, tout en accusant le RPG et l’UFDG de fouler au pied les principes qui régissent le véritable jeu démocratique.
« Cela nous inspire que les deux partis majoritaires ne respectent pas les règles de jeu. Nous, au niveau de notre parti, les NFD, nous voulons une compétition saine, loyale avec un fair-play dans le respect des principes et règles de jeu conformément à la loi, mais le RPG et l’UFDG, ne sont pas en train de les respecter. C’est ce que, nous NFD, nous dénonçons. Ensuite, le fait qu’il n’y a pas trop d’affluence dénote aussi de la déception des Guinéens à la gouvernance et ceux qui veulent gouverner. Si cette tendance ne changeait pas, c’est alors une expression éloquente de la déception de l’élite politique et sociale de ce pays. Le Guinéen ne croit plus en ce qui le dirige et qui veulent diriger ce pays », a-t-il martelé.
Par ailleurs, il a invité l’ensemble des Guinéens à croire en la Guinée et à s’inscrire dans la dynamique du changement, d’être exigeant par rapport à la gouvernance et de refuser la manipulation ethnique et ethnocentrique des acteurs politiques qui favorisent la médiocrité, conclut Mouctar Diallo.
Alhassane Fofana